On savait Nicolas Sarkozy émerveillé (voire hypnotisé) par tout ce qui vient des États Unis. Cette fois on l’a échappé belle : Sarkozy voulait importer les “subprimes” en France ! Il est vrai que ç’était une promesse de campagne électorale. Mais aujourd’hui, alors que les subprimes sont la cause de l’expropriation de centaines de milliers de personnes aux USA, et que la spéculation sur ces “produits financiers” nous menace d’une catastrophe bancaire planétaire…. on peut mesurer la compétence du monsieur !
Rappelez vous, notre “expert” en économie voulait créer en France des “crédits hypothécaires” garantis par la valeur du logement des foyers les plus pauvres. Il déclarait : “Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.” Il pariait même sur le mécanisme qui a causé l'effondrement de la finance américaine : il imaginait que les banques se focaliseraient “moins sur la capacité personnelle de remboursement de l'emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué”.
“Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l’Étal intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades.
Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.
Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants.”
Dans son discours de Toulon le 25 septembre le président Sarkozy n’a pas regretté ses propos. Il s'en est pris au capitalisme financier qui mériterait enfin d'être régulé, mais il en a tiré la conclusion que la France devait accélérer le train des réformes libérales, et annoncé la suppression de trente mille emplois dans la fonction publique. Il a aussi déclaré que l’état payera quand les banques seront en difficulté. Ça signifie que le contribuable mettra la main au porte-monnaie : les épargnants modestes qui ont placé leurs économies sur un livret A se verront prendre par l’impôt de quoi rembourser le pécule que les banques auront dilapidé....
Sources. Interview à la Revue Banque (avril 2007). Interview dans la revue La Vie Immobilière (octobre 2006). UMP. Contre info. Marianne2.fr
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2198
http://www.marianne2.fr/Quand-Sarkozy-revait-de-subprime-a-la-francaise_a91326.html