La Borne. Cent cinquante réfugiés syriens campent dans un jardin public. | gilblog-archives. | Jean Pierre Gilbert >

Cent cinquante réfugiés syriens campent dans un jardin public.

Depuis trois mois cent cinquante réfugiés Syriens, dont quatre-vingt enfants, campent dans le square Edouard Vaillant à Saint-Ouen. Ils attendent un toit et que leurs demandes d’asile soient examinées. Malgré l'aide d’associations et de certains riverains, la situation s'éternise.

Les associations tentent de trouver un toit pour la nuit aux familles, des repas, des vêtements. Comme il est difficile de trouver un hébergement d’urgence dans un hôtel ou un foyer, certains d'entre eux passent la nuit dans le square ou dans une voiture.

Petit retour en arrière. Souvenons-nous des déclarations guerrières de François Hollande et Laurent Fabius il y a seulement quelques mois. La France, championne du monde libre contre la tyrannie partait en guerre contre le régime Syrien de Bachar AI Assad. On entendait déjà le bruit des bottes françaises, les réacteurs des Rafale français, le claquement des Famas français, et les cris de guerre de Bernard-Henri Levy l'Assurancetourix français. ...Jusqu'à ce qu'Obama, dont les médias français dénonçaient la faiblesse, décide tout de même de consulter le Congrès états-unien avant de partir tout seul en guerre. Et le Congrès dit non.

Alors les va-t-en guerre français se trouvèrent bien seuls. Comment, il n'y avait que la France et son président pour s'inquiéter du sort des Syriens ? 

Mais voilà que cent cinquante réfugiés venus de Syrie campent dans un square. Pas besoin d'aller jusqu'à Damas pour leur faire du bien. La France va pouvoir enfin faire quelque chose pour eux.

Mais non, François Hollande n'a rien à dire, Laurent Fabius non plus, Bernard-Henri Levy se tait, le gouvernement de Manuel Valls est silencieux. 

Pas vus, les Syriens. Pas un sou pour les Syriens.

En 2012, le ministère de la Défense disposait d’un budget annuel de trente et un milliards d’euros .

En 2011, pour ses opérations militaires extérieures (baptisées du délicieux nom de Opex), la France a dépensé un milliard et deux cents millions d’euros. Un record depuis vingt ans écrit un journaliste .

En 2012, en Afghanistan, la présence militaire française a coûté un million quatre cents mille euros par jour.

En 2012 en Libye, l’opération Harmattan déclenchée par Nicolas Sarkozy (et Bernard-Henri Levy, déjà lui) a coûté un million sept cents mille euros par jour.


Chacun est à même de tirer la morale de cette histoire. 

Pour faire la guerre y a des sous. 

Pour le peuple y en a pas.


> Sources. Le populaire. La Montagne.  >>> Lien.

Le Monde.fr. La situation de deux cents réfugiés syriens illustre les carences du système d’asile.  >>> Lien

France bleu.Cent cinquante réfugiés syriens campent dans un square.   >>> Lien.