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Deux papes, deux saints.

Les spectacles d'homme canon remportent toujours un grand succès populaire. L'homme canon est aussi très prisé des auteurs de mots croisés, mais on le sait moins. C'était la fête à Rome le 27 avril, où l'on a canonisé par deux, et d'un seul coup ! Il s'agissait du célèbre duo Jean Vingt-Trois et Jean-Paul Deux, pour lesquels une cérémonie grandiose a réuni les croyants sur la place Saint Pierre. Une foule immense était rassemblée devant le Vatican, des centaines de milliers de catholiques sincères dont la joie faisait plaisir à voir en ces temps où règne la morosité un peu partout dans le monde (et s'il n'y avait que la morosité...).

Enfin, nous avons désormais Saint Jean Vingt-Trois et Saint Jean-Paul Deux, puisqu'ils ont accompli des miracles. Oui, car pour être canonisé (c'est à dire proclamé saint), un individu doit remplir trois conditions : être décédé, avoir mené une vie chrétienne exemplaire et avoir accompli au moins deux miracles.

Jean Vingt-Trois (Giuseppe Angelo Roncalli) qui remplissait les deux premières conditions, a bénéficié d'une exception, puisqu'il n'a accompli qu'un seul miracle. On lui doit la guérison du cancer à l'estomac d'une religieuse, en 1966. 

Deux miracles sont attribués à Jean-Paul Deux (Karol Wojtyla), la guérison d'une religieuse Française atteinte d'une maladie dégénérative, et la disparition de l'anévrisme incurable dont souffrait une Costaricienne. 

Mais Jean-Paul Deux (Karol Wojtyla) n'a pas que celà à son actif. Le Pape anti préservatif et voyageur s'est notamment rendu au Chili en 1987, ce qui fut son déplacement le plus controversé. Le régime du dictateur sanglant Augusto Pinochet, avait organisé une manifestation sur la place de Santiago, devant le balcon du palais présidentiel pour acclamer le pape et le général Pinochet. Cette caution à la dictature militaire est restée dans les mémoires. Il faudra plus d'une canonisation et d'autres miracles pour faire oublier ça. 

Mais revenons à Rome où la cérémonie s'annonçait sous de mauvais auspices... En effet, à Brescia, trois jours plus tôt, un jeune italien de vingt ans mourait écrasé par une statue du christ de six mètres de haut et pesant six cents kilogs. Mauvais signe. Pour faire bonne mesure, le malheureux habitait ...rue Jean Vingt-Trois. Ça ne s'invente pas.

Heureusement, tout s'est bien passé place Saint Pierre. Dailleurs les Femen n'avaient pas jugé bon de venir. 

Conclusion : décidément les voies du Seigneur sont impénétrables.


> Sources. Il y en a des pages et des pages sur le web avec les moteurs de recherche DuckDuckGo (préférable à Google, puisqu'il ne vous espionne pas).