Pendant que le réchauffement climatique était concentré à Copenhague, le Cher nord était sous la froidure et la neige. Ça ne faisait pas les affaires du collectif anti boues du Siaap, qui envisageait même d'annuler la réunion du 19 décembre à Méry ès Bois. Mais il était trop tard ! Et, en dépit du mauvais temps, plus de cent personnes s'étaient déplacées pour participer à la réunion !
> Danielle Desmoulières et Willy Béteau au nom des associations, ont ouvert la réunion et fait le compte rendu de l'activité du collectif depuis la rentrée. Cette activité a notamment permis le vote unanime du Conseil général demandant au Préfet de retirer l'Arrêté autorisant les épandages.
> De nombreux élus, Maires et Conseillers généraux étaient présents. Michel Désir (Maire de Méry ès Bois) a salué les participants, un message de Pascal Margerin (absent) a été lu. Pascal Méreau (Vice président du Conseil général), retardé par l'état des routes est arrivé plus tard. Citons également messieurs Jouanin, (maire d'Achères-18), Ozon (maire de Saint Palais), et Ledoux (maire de Parassy).
> Maxime Camuzat (Vice président du Conseil général), dont le soutien au mouvement date du premier jour, a pris la parole pour lire le voeu du Conseil général du Cher. Vous en trouverez le texte intégral dans l'article "Boues du Siaap.Le Conseil Général du Cher demande le retrait de l'arrêté préfectoral".
Pour conclure, monsieur Camuzat a cité l'exemple du jardin bio de la Maison Blanche créé par Michelle Obama sur un terrain pollué par les boues "fertilisantes" produites aux USA (cette information est parue le printemps dernier et cet été sur le web). La terre de la résidence présidentielle s'est révélée toxique : contaminé par 60 ans d'utilisation d'eaux usées à forte teneur en plomb et 20 ans de compost "Compro", le jardin présidentiel n'était pas bio du tout ! À la fin des années 80, l'épandage de boues à la Maison Blanche était un moyen pour rassurer le public et encourager l'utilisation de ce compost comme engrais pour les cultures (au lieu de le déverser dans l'océan, comme avant). Pour Maxime Camuzat, cet exemple est un élément de plus qui démontre la vanité de l'argument "....c'est conforme aux normes en vigueur".
> J'ai gardé pour la fin le résultat de la première souscription "Sauvons le Cher des boues du Siaap" ! Pour faire face aux frais et honoraires d'avocat pour l'action auprès du Tribunal administratif, le collectif doit réunir environ neuf mille euros (il y en a mille en caisse). La souscription a été lancée ce samedi : on pouvait verser 20 euros pour "sauver" une parcelle de 10 hectares, 40 euros pour "sauver" une parcelle de 20 hectares... etc, et ainsi de suite. La souscription a dépassé 1 200 euros, soit 610 hectares "sauvés" ! Pour atteindre les 5155 hectares prévus dans le plan d'épandage, il faudra un total de 500 souscripteurs, ce n'est donc pas hors de portée des berrichons quand on sait que la dernière pétition en date a réuni 3500 signatures. Vous pouvez demander un formulaire de souscription par mail à Respa : respa@aliceadsl.fr
> Une prochaine réunion d'information aura lieu en Janvier 2010, quand de meilleures conditions climatiques se présenteront.