Le Net s’est fait pour et par ses utilisateurs. Quelques entreprises archaïques et les politiciens qui tentent de le contrôler n’ont toujours pas compris comment fonctionnait le Net. Tous ensemble nous sommes infiniment plus intelligents et puissants qu’eux et devons le leur montrer, agir pour protéger nos libertés et l’architecture ouverte du réseau.
La dernière mouture d’Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet ), nous promet des heures bien sombres non seulement pour Internet, mais aussi pour les logiciels libres, la liberté d’expression, les œuvres ouvertes et communautaires, le partage culturel ou la simple démocratie.
Conformément à la tendance lourde que nous observons ces dernières années, nous, utilisateurs et producteurs de contenus numériques, nous sommes considérés d’office comme des criminels et nous devons nous incliner devant un contrôle inacceptable d’Internet non seulement comme média libre et ouvert mais aussi comme moyen de communication.
Le gouvernement s'entête de façon ridicule et dangereuse à vouloir déconnecter du Net des familles entières sans preuves valables ni procès.
Internet est un danger pour ceux dont les pratiques craignent la lumière. Hadopi est un danger pour chaque citoyen de ce pays.
Ce sont ceux qui traitent leurs clients de "pirates", et les députés qui votent leurs lois qu’il faudrait déconnecter !
[Jérémie Zimmermann, porte-parole de “La Quadrature du Net”]
Au lieu de mettre en oeuvre le principe de la Licence globale, qui rétribuerait tous les artistes, et pas seulement les industries, le ministre de la culture aligne les âneries avec le projet Hadopi :
> Des mesures d’exception prévues pour les services de police luttant contre le terrorisme sont étendues à la lutte contre l’échange non autorisé de musiques et de films !
> Des sociétés privées sont incitées à rechercher des infractions pénales sur Internet.
> Un relevé informatique n’est pas un élément de preuve suffisante : comme s’il s’agissait de juger un crime sur la base de simple empreintes de pas laissées au sol.
> La loi prévoit des peines automatiques, en rompant avec la présomption d’innocence, alors qu’il est de notoriété publique que les preuves avancées sont clairement insuffisantes.
Par prudence et pour vous disculper en cas d’erreur de la police Hadopi, vous devrez installer sur votre ordinateur un logiciel qui enregistrera (comment, on ne sait pas, car ce "mouchard" n'existe pas encore) vos connexions internet et qui prouvera que vous êtes innocent… Car ce sera à vous de prouver votre innocence. Et si quelqu’un a utilisé votre ordinateur à votre insu ?... Vous serez "coupable". Vous devrez donc acheter le logiciel !
Vous devrez être utilisateur de Windows, parce que le gouvernement veut ignorer qu’il existe différents systèmes d’exploitation : Linux, Mac… etc.
Pourtant, il est illégal d'introduire un "mouchard", un logiciel espion (spyware), dans un ordinateur.
Mais on ne vous emmènera pas au commissariat, car vous pourrez prouver à vos frais que vous ne vous êtes pas connecté à un site de piratage. À moins que votre ado préféré (et "pirate" à ses heures), n'ait installé un pare-feu sur son ordinateur connecté en réseau avec le vôtre ....
Appel de SVM contre la future loi Création et Internet (Hadopi). Signez la pétition en ligne.
http://www.svmlemag.fr/petition_riposte_graduee
Lire l'interview très instructive de Patrick Waelbroeck dans Read Write Web :