Les chaînes de télévision ont abondamment montré une interview de BHL, après la diffusion mondiale la photo tragique du petit réfugié Aylan trouvé mort sur une plage de Turquie. Bernard-Henry Lévy nous a gratifiés d’un commentaire sur la force des photos qui peuvent faire le tour de la planète et provoquer une prise de conscience….
En fait de prise de conscience, il serait temps pour Bernard-Henry Lévy de réaliser que s’il y a des réfugiés, c’est que ces gens fuient leurs pays en guerre. Des guerres dont certaines sont soutenues par Bernard-Henry Lévy lui même. Il serait bien temps pour lui d’en prendre conscience !
Les pays victimes des guerre : Irak, Syrie, Libye, Afghanistan, Palestine, Yemen, Congo, Burundi, Soudan, Centrafrique, Ukraine…
Ce “philosophe” des plateaux de télévision aime prononcer des discours belliqueux à proximité des champs de bataille et se faire photographier paradant à côté d’hommes en armes. Tantôt il joue les Matamores et les traîneurs de sabre, tantôt il s’élève vers les hauteurs de la pensée et prétend tirer des leçons des images diffusées par les médias.
Mais c’est pour éviter le sujet de sa responsabilité morale. Car Bernard-Henry Lévy est un belliciste. Comme récemment en Libye ou en Ukraine, comme il y a plus longtemps en Géorgie ou encore plus longtemps en Yougoslavie. La couleur du sang des autres ne lui fait pas peur.
Étrange “philosophe” qui ne prend pas le parti de la paix. Étrange “philosophe” qui n’appelle pas les belligérants à déposer les armes. Étrange “philosophe” qui n’appelle pas les chefs d’États à cesser de leur en fournir. Étrange “philosophe” qui appelle aux interventions militaires….
Bernard-Henry Lévy ferait mieux de se taire.
…Et les télévisions de ne plus l’inviter. Cette complaisance à son égard est une honte pour la profession des journalistes.