Plus de cent vingt personnes étaient rassemblées samedi 18 avril à Vignoux sur Barangeon. Le Maire de Vignoux, Marc Delas à salué les marcheurs et exprimé l’inquiétude de la municipalité pour la qualité des eaux, qui sera immanquablement compromise par les épandages de boues du SIAAP. C’est la raison du vote négatif du Conseil municipal à propos du projet d’épandage. Marc Delas a également transmis un message de solidarité de Jean-Claude Sandrier, député du Cher.
Lors des prises de parole, Maxime Camuzat, Vice-Président du Conseil Général, dénonce le cercle vicieux de la pollution qui, outre les dangers pour la santé publique, entraîne les analyses, puis la dépollution, et enfin l’augmentation du coût pour les collectivités et pour les usagers. “C’est profitable pour certains, mais jusqu’à preuve du contraire l’eau appartient à tout le monde, il ne faudrait pas qu’elle appartienne un jour au business”. Puis Maxime Camuzat exprime ses critiques sur la manière dont l’État se dégage de ses responsabilités sur les collectivités territoriales et les communes, pour l’eau et aussi le traitement des ordures ménagères, mais sans transférer les crédits correspondants ! Il ajoute que ces dispositions hypocrites sont assorties de réglementations limitant le pouvoir d’intervention des collectivités.
Les participants se mettent en marche vers le moulin de la Vernusse, là ou le Croulas rejoint le Barangeon. Après un bref discours du Président de la société de pêche de Vignoux qui redoute les effets de l’épandage sur le milieu aquatique en cours de restauration, c’est le moment de nouvelles informations. Willy Béteau (association Ensemble), rappelle l’article 110-1 du code de l’environnement “les ressources et milieux naturels, la diversité et les équilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine commun de la nation”, et dénonce la privatisation rampante de l’eau qui consiste à laisser polluer, puis à ouvrir le marché de la dépollution aux entreprises, et à faire payer l’usager. “Ainsi, la zone d’Aubigny sur Nère est déclarée zone vulnérable… dernière étape avant que les eaux ne soient définitivement polluées ?” interroge-t-il. Willy Béteau annonce ensuite que les signatures sur la pétition continuent de s’additionner, on en recense 2500 actuellement. Autre information, les bailleurs de terrains agricoles se concertent pour mettre en garde leurs locataires contre les risques juridiques entraînés par les conséquences des épandages de boues du SIAAP. Enfin, sur leurs terres représentant mille hectares (sur les cinq mille prévus pour l’épandage dans le Cher nord), trois agriculteurs berrichons auraient refusé de donner suite au projet du SIAAP. Les communes concernées sont : Méry ès Bois, et Ennordres. Si cette information est confirmée, ce serait une excellente nouvelle !
Le prochain rendez-vous de la Ronde des communes aura lieu samedi 16 mai à Argent sur Sauldre à 10 heures. Le rassemblement sera suivi d’un pique nique.
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