Ça y est, la "Tour Eiffel" de La Borne a disparu. Vendredi 25 juin l'affaire a été rondement menée : la dépose des deux antennes a été faite en deux heures de travail. Deux gros camions à plateau arrivent à La Borne un peu avant dix heures du matin, l'un est un camion grue, l'autre porte sur son plateau le véhicule de la nacelle télescopique. Cinq gaillards costauds descendent des véhicules et se mettent à l'ouvrage. À dix heures trente, la grue est installée, la flèche déployée vers le ciel. À douze heures trente, les deux antennes sont allongées sur l'herbe ! Il ne reste plus qu'à débarrasser. C'est l'entreprise Camusat (rien à voir avec notre Camuzat), une société de Dijon spécialisée dans la pose et la dépose d'antennes de télécommunications, qui était chargée de les enlever à la demande de leur propriétaire.
La petite antenne de trente trois mètres est enlevée la première ; déjà raccourcie de trois mètres suite à un coup de vent, elle n'en mesure plus que trente. La grande antenne fait quarante mètres. Les techniciens travaillent posément, premier travail : déboulonnage de la base (aux dires de l'un d'entre eux, le métal des fixations au sol avait quelque peu vieilli…). Ensuite, accrochage d'une chaîne reliant l'antenne à la grue. La grue soulève l'antenne qui pend nonchalamment, elle pivote doucement, puis dépose la ferraille en douceur sur le sol.
Finalement c'est la municipalité d'Henrichemont qui a fourni le plus long effort pour arriver à retrouver enfin après de multiples démarches, la société de téléphonie, propriétaire des fameuses antennes. Elles faisaient partie des actifs d'une entreprise absorbée, mais le nouveau propriétaire semblait ignorer leur existence !
Comme ces flèches en ferraille n'étaient guère jolies, leur souvenir s'estompera vite. Elles ne manqueront pas au paysage, La Borne n'en sera que plus belle.
Lire Tour Eiffel de La Borne, on ne rigole plus.
et aussi La Borne perdra-t-elle sa “tour Eiffel” ?