Il y a un an, le 4 février 2008, Nicolas Sarkozy promettait aux salariés en grève de l'usine de Gandrange (récente acquisition du groupe Mittal), menacée de fermeture: “Je ne vous laisserai pas tomber”.
En février 2009, les 575 ouvriers de Gandrange qui vont être licenciés ont compris qui est vraiment Sarkozy (comme tous les français qui faisaient grève le 29 janvier dernier).
Voici ce que déclarait le président de la République aux salariés d'Arcelor-Mittal le 4 février 2008 : “L’Etat préfère investir pour moderniser le site plutôt que payer de l’argent pour accompagner des gens soit en préretraite, soit au chômage. Je suis donc venu vous dire — et ce que je dis avec Xavier Bertrand, ça vaut pour monsieur Mittal, popriétaire, ou pour quelque propriétaire alternatif que ce soit— que nous sommes prêts à mettre de l’argent pour faire les investissements qui auraient dû être faits depuis longtemps sur le site et qui n’ont pas été faits” - “On ne se contentera pas de dire il n’y a qu’à, on mettra de l’argent dans l’outil de production s’il le faut” - “Je reviendrai dans l’usine pour annoncer la solution qu’on aura trouvée”.
Un an et 575 licenciements plus tard, les sidérurgistes n’ont pas vu la couleur des dix millions d’euros d’aides promis, et Sarkozy court toujours...
Librement résumé de l’article de Bénédicte Charles. Marianne 2 - Mercredi 4 Février 2009 - http://www.marianne2.fr/Gandrange-victime-de-l-insoutenable-legerete-de-Sarkozy_a174709.html