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La guerre de l'ortie aura-t-elle lieu ?

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Le 31 août 2006 un paysagiste élagueur dans le département de l'Ain reçoit la visite de 2 inspecteurs. L'un de la Direction Nationale des Enquêtes de Concurrence de Consommation et de Répression des Fraudes (DNECCRF), l'autre du Service Régional de la Protection des Végétaux (SRPV). Officiellement selon un fax parvenu 3 jours auparavant il s'agit d'une visite visant à "examiner la conformité" de son entreprise relative a la protection des végétaux, ce fax ne fait toutefois pas mention de  la présence de la DNECCRF. Au cours de cette inspection de nombreux documents sont saisis.

Dans leur procès-verbal Les inspecteurs ont fait remarquer au paysagiste qu'en l'absence d'homologation des produits dont il fait la promotion il ne pouvait pas mentionner dans ses cours et stages quelconques propriétés fongicides, insecticides, acaricides, de ces préparations et procédés, dont le purin d'ortie.

Cette remarque s'appuie sur la loi d'orientation agricole n° 2006-11 du 5 janvier 2006 qui institue l'interdiction de "toute publicité commerciale et toute recommandation" pour les produits phytopharmaceutiques contenant une ou plusieurs substances actives destinés au traitement des végétaux dès  lors que ces produits ne bénéficient pas d'une autorisation de mise sur le marché ou d'une autorisation de distribution pour expérimentation. "En clair faute de leur homologation il est dorénavant interdit sans tomber sous le coup de la loi d'exposer les propriétés des produits phytosanitaires naturels comme par exemple le purin d ortie utilisé depuis plus de deux siècles"  commente Pascal Farcy, d'Echo-nature.

Mais alors quid de l'eau bouillante ? Doit-on aussi cesser d'en vanter les vertus herbicides ?

"Au lieu de simplifier et d'aider financièrement les homologations des produits d'origine naturelle afin d'en faciliter la mise sur le marché, les pouvoirs publics ont choisi de céder aux pressions du lobby des fabricants de pesticides. En effet en prétendant non seulement interdire la vente de produits naturels traditionnels mais également le simple énoncé de leurs propriétés insecticides fongicides ou herbicides, ils ont clairement choisi le camp de l'industrie des pesticides celle qui est responsable de la pollution  de notre environnement de nos aliments et de nos organismes." Déclare François Veillerette, Président du MDRGF.

Pour plus d'informations:

http://www.univers-nature.com/interviews/bernard-bertrand.html