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Fukushima Leaks : à Fukushima, trente ans d'accidents et de mensonges !

Photos, de haut en bas.

1/ Au japon, douleur et prière.

2/ Manifestation à la centrale de Belleville sur Loire, 12 avril.

3/ Une évocation. 

4/ Le nuage de Fukushima le 23 Mars.

A Fukushima la plus puissante source permanente de radioactivité que l'humanité ait connue, répand ses toxiques dans l’atmosphère, dans les sols et dans l’océan. Ces émissions ne sont pas un accident temporaire auquel les japonais peuvent remédier rapidement car aucune technologie actuelle ne peut interrompre le processus de fusion nucléaire lorsqu’il a commencé.

Tchernobyl ne comptait qu'un réacteur nucléaire, Fukushima en a six.

Selon l'expert nucléaire Chris Busby du du Comité Européen dur le Risque d'Irradiation (dans une interview du Alex Jones Show le 13 avril), la situation est bien plus grave que les autorités japonaises le disent. En effet, plusieurs réacteurs seraient à l'air libre et leur réaction hors de contrôle. Le  coeur du numéro trois qui est alimenté au MOX produirait un rejet permanent de plutonium dans l'atmosphère.

Des traces de strontium (un élément radioactif produit par la fission nucléaire), ont été découvertes dans le sol et dans les plantes, apportant la preuve que la fusion du cœur du réacteur était bel et bien en cours.

Une confirmation de cette fusion totale a été donnée par l’agence Reuter qui diffuse la déclaration du sénateur étatsunien Edward Markey. "Le noyau du réacteur nucléaire de Fukushima au Japon est entré en fusion et à traversé la cuve du réacteur (…) j’ai été informé par la CNR (Commission de règlementation nucléaire) que le noyau a tellement chauffé qu’une partie de celui-ci à probablement fondu dans la cuve du réacteur (…) (le corium) se dirige vers le fond de la structure de confinement, impliquant que le dommage est encore pire qu’on ne le pensait (…) il brûle ensuite de manière incontrôlée à travers la fondation en béton".

Le nuage radioactif qui est passé sur le Pacifique, l’Amérique du nord, l’Europe et l’hémisphère nord tout entier, n'était pas un nuage unique (répétition de celui de Tchernobyl qui s'arrête à la frontière française), comme le  laissent penser les médias. Il sera suivi de beaucoup d'autres, porteurs des substances radioactives qui se disperseront dans l’atmosphère et dont la durée de vie dépasse celle de plusieurs générations humaines. 

A cause de la contamination aérienne, l’hémisphère Nord sera, en un an environ, le premier à subir des modifications qui auront des effets (mais à quel degré ?) sur les organismes vivants. On compte sur l'effet dilution...

L’hémisphère Sud sera lui aussi contaminé par les airs mais aussi par les courants marins du Pacifique. La proximité de la source radioactive et de la mer crée un contact direct et continu avec les courants marins qui se répartissent rapidement dans les mers des deux hémisphères.

Bref, voilà une réalité bien difficile à accepter : tout ce qui est vivant deviendra plus ou moins contaminé par la radio activité. Quelle sera la "dilution", tout dépendra des doses radio-actives qui seront émises et de la durée des émissions dans le temps. Notre environnement sera-t-il "seulement" un peu plus pollué, gravement pollué, ou deviendra-t-il invivable ?


Quelle est l'origine de tout ça ? Rappelez vous : la guerre froide, les grandes puissances qui se dotaient de la bombe atomique et développaient les technologies et les filières de production nécessaires... Il fallait du plutonium, on en avait besoin à ce moment là pour faire des bombes …Les centrales actuelles en découlent. 

Si les états avaient dépensé les mêmes sommes dans d'autres méthodes de production d'électricité (comme le solaire, par exemple), nous n'en serions pas là. Ah oui, mais nous n'aurions pas eu de bombes atomiques ! Et des bombes, il y en a un peu partout dans le monde (USA, ex URSS, Angleterre, France, Israel, Pakistan, Inde, Chine... J'en oublie peut être).

Que faire avec ce fait que nous n’avons pas voulu, mais que l'inconscience des gouvernants, la cupidité des entreprises du nucléaire, et l'ignorance et la passivité des citoyens ont rendu possible ? S'adapter ? Facile à dire..... 

Quel décalage effrayant entre les drames de Tchernobyl, de Fukushima, et l’objet des réacteurs qui se sont emballés et aujourd’hui en perdition : faire bouillir de l’eau pour produire de l'électricité !

> La centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi est un site nucléaire construit de 1970 à 1979 et qui comporte 6 réacteurs :

Fukushima-Daiichi 1 premier réacteur construit par General Electric, a été mis en service en 1970. Il a été suivi de Fukushima-Daiichi 2 (1973). Fukushima-Daiichi 3 (1974). Fukushima-Daiichi 4 (1978). Fukushima-Daiichi 5 (1977). Fukushima-Daiichi 6,est le dernier réacteur, il a été mis en service en 1979, également construit par General Electric.

Sur le web, le site Fukushima Leaks recense 30 ans d’accidents et de mensonges à la centrale nucléaire de Fukushima. En voici un aperçu.

5 novembre 1979 : le réacteur n°2 arrêté en raison d’une panne sur une pompe.

17 septembre 1980 : les centrales japonaises emploient des travailleurs sans véritable formation.

3 octobre 1985 : incendie sur le réacteur 1.

27 août 1986 : arrêt du réacteur n°5 pour une panne de l’alimentation en eau.

4 décembre 1986 : arrêt du réacteur 1 en raison d’une panne de l’air conditionné.

23 avril 1987 : un tremblement de terre cause l’arrêt de trois réacteurs.

22 juin 1987 : l’IAEA alerte sur les risques d’incendie.

21 janvier 1988 : incendie dans le circuit d’air conditionné du réacteur 1.

16 août 1988 : les mouvements anti-nucléaires japonais alertent sur les risques de vieillissement des réacteurs de Fukushima.

12 décembre 1988 : arrêt du réacteur 2 pour panne d’une soupape de vapeur.

2 janvier 1989 : Tepco ne sait toujours pas pourquoi le tremblement de terre du 22 avril 1987 a arrêté les réacteurs.

30 janvier 1989 : certains employés de la centrale présentent des troubles chromosomiques.


> Sautons quelques années (la liste intégrale fait cinq pages, le lien est en bas de cet article).....


16 février 2010 : la préfecture de Fukushima est disposée à accepter l’utilisation du plutonium.

28 février 2010 : les centrales japonaises n’ont pas souffert du tsunami.

3 mars 2010 : arrêt du réacteur n°6 en raison d’une canalisation défectueuse.

2 juin 2010 : arrêt du réacteur n°1 à la suite d’une panne du circuit de refroidissement.

13 juin 2010 : le tremblement de terre n’a pas affecté la centrale.

17 juin 2010 : arrêt du réacteur n°2 à la suite d’une « anomalie ».

9 août 2010 : introduction d’un recours judiciaire pour interdire l’usage du plutonium.

18 août 2010 : le réacteur n°1 doit être arrêté à la suite de la découverte d’une fuite radioactive.

14 septembre 2010 : le réacteur n°3 va être redémarré et utilisera du MOX pour le première fois.

18 septembre 2010 : démarrage de l’exploitation du MOX.

25 octobre 2010 : Areva estime que l’utilisation de MOX ne présente pas de danger pour les populations.

5 novembre 2010 : arrêt d’urgence du réacteur n°5 en raison de « problèmes ».

13 décembre 2010 : projets et difficultés de Tepco.

24 décembre 2010 : redémarrage du réacteur n°5, arrêté à la suite d’une panne sur une pompe.

12 janvier 2011 : Tepco décide d’allonger de trois mois le délai entre deux inspections du réacteur n°3, pour produire davantage.

7 février 2011 : la NISA autorise Tepco à utiliser le réacteur n°1 (40 ans) pendant 10 ans de plus.

7 mars 2011 : les projets de Tepco pour augmenter la production nucléaire.

9 mars 2011 : à suite du tremblement de terre, Tepco « confirme » que la centrale de Fukushima n’a pas été endommagée.

11 mars 2011 : une « anomalie » signalée sur les réacteurs 1 et 2.

11 mars 2011 : l’IAEA déclare que les réacteurs ont été arrêtés en toute sécurité lors du tremblement de terre.

11 mars 2011. Après le tremblement de terre et le tsunami, l'état d’urgence est déclaré à Fukushima.


> Il va sans dire que, désormais, les français n'accepteront plus les explications rassurantes en langue de bois et demanderont la transparence totale de l'information sur le nucléaire dans notre pays. Et si on commençait par la fermeture de la centrale de Fessenheim ?


> Faites "Fukushima leaks" sur google, et vous obtiendrez toute la liste. Je vous recommande le site Crashdebug.fr, on y trouve tous les liens avec les articles d'origine. 

http://www.crashdebug.fr/index.php/international-liste/3108-fukushima-leaks-revue-de-presse

Sur le site Le Monde.fr, un résumé en animation (durée trois minutes), excellent :

http://www.lemonde.fr/japon/infographie/2011/04/13/comprendre-l-accident-de-fukushima-en-3-minutes_1506740_1492975.html

Sur AgoraVox : Fukushima, plus jamais ça !

http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-plus-jamais-ca-92391