La Borne. Long suspense pour un nouveau centre. | gilblog-archives. | Jean Pierre Gilbert >

Long suspense pour un nouveau centre.

DUBITATIF3

En 1992 l'association des potiers et céramistes de La Borne conçoit un projet d'agrandissement du centre d'expositions situé dans l'ancienne écol de filles de La Borne. En 1993  le cabinet d'architecture  Gimonet  remet  un  plan qui prévoit la construction d'une aile perpendiculaire au bâtiment existant. Le terrain est contigu à celui de l'école. Pour l'acquérir l'association verse plusieurs milliers de francs conjointement  à la commune d'Henrichemont. Le projet de construction n'aura pas de suite à cause de son coût et d'une esthétique jugée discutable. Un an  plus tard , en 1994, un nouveau projet est envisagé avec le soutien de la commune qui s'offre à  en être porteur . Un Centre d'expositions tout neuf serait construit avant l'entrée du village sur une partie de forêt appartenant à la Caisse d'épargne, les locaux et l'atelier actuels seraient voués aux activités  et aux rencontres professionnelles. Ce projet ne soulève pas l'enthousiasme des autres associations de La Borne, les élus du département hésitent à envisager des subventions si les bornois sont divisés.  La municipalité d'Henrichemont, qui n'a rien entrepris pour acheter le terrain,  diffère sa réponse pour fixer la date de lancement du projet. Raisons financières ? On ne sait pas. On apprend que le site est classé "Natura 2000", c'est à dire non constructible. Que faire ? L'association des céramistes et potiers de La Borne prend l'initiative du dialogue pour qu'un consensus se dégage. Enfin, toutes les associations bornoises se prononcent en faveur d'un site implanté au coeur du village et sur les terrains existants. Pour donner plus d'espace à un projet "central", Monique Talbot accepte de vendre un terrain contigu.  Alors que le Conseil général, ses élus de tous bords, le député local, soutiennent l'initiative, le maire de la commune d'Henrichemont observe une réserve et une inertie  difficiles à interpréter.

Un "Comité de pilotage" du projet est constitué, il réunit les associations bornoises, le Conseil général, le Conseil régional, la DRAC, le Syndicat de pays, les communes d'Henrichemont et de Morogues. Sa mission est de valider le projet en comparant la faisabilité et le coût des deux options possibles : construction à 'entrée du village ou au coeur du village. Les réunions de travail du Comité de pilotage vont  durer deux ans environ. Le 9 juin 2006, le Comité de pilotage invite les habitants de La Borne et leurs associations  à une réunion d'information lors de laquelle leur avis  devra s'exprimer. Environ  cent  vingt personnes y participent. À l'unanimité, les bornois  présents se prononçent en faveur du   centre du village comme meilleur choix pour le site. Le 26 juin 2006,  le Comité de pilotage examine en détail le projet et son financement. Tous les membres du comité, moins un,  se prononcent en faveur de la réalisation du projet au centre de La Borne. Le seul membre du comité à ne pas se prononcer,  et à ne pas donner de réponse quant à la mise à disposition des terrains et bâtiments municipaux, est Madame le maire d'Henrichemont.

Cette attitude a le mérite de la constance. Mais elle expose le maire à un danger :  on se souviendra  très longtemps de son opposition à un projet dont la commune et la population d'Henrichemont auraient pu  bénéficier.  Même si le maire et ses trois adjoints ont suivi leurs conseillers municipaux en votant  avec eux pour la mise à disposition des terrains, on ne peut ignorer   qu'ils n'ont cessé de s'y opposer.  On peut se poser des questions ...  Pourquoi le  maire  n'a t-il pas informé  le conseil municipal des  travaux du Comité de pilotage ?  Pourquoi n'a-t-on jamais  ouvert la réflexion sur  les moyens de capter la clientèle d'une partie des cent mille personnes qui visitent La Borne chaque année ?  Est-il impossible de concevoir des projets d'animation qui pourraient profiter au commerce local d'Henrichemont ?

22 juin 2006.

Lire aussi  "Mon point de vue".