Oui c’est encore l’Internet que certaines élites cherchent à discréditer, n'ayant pas encore trouvé le moyen de contrôler ceux qui s'y expriment. Des politiciens du pouvoir, des mandarins de la bulle médiatique, des intellectuels à paillettes, se relaient pour le diaboliser. Quand Jacques Séguéla ose qualifier l'Internet de "plus grande saloperie qu’aient jamais inventée les hommes" (lui qui ne se prive pas de ce média pour ses entreprises publicitaires), on atteint un sommet dans l'odieux .
En effet, l'Internet et le web dérangent puisqu’ils véhiculent la libre opinion et rendent publics des faits que certains pouvaient dissimuler grâce à l'organisation d'un silence médiatique amical et complice. Mais il semble bien que ce soit fini ! Avec le web, la solidarité obscène des bling bling avec Roman Polanski (qui est certes un grand artiste, mais aussi coupable d'un viol) est montrée du doigt. Avec le web, il n'est plus possible pour les tricheurs de se cacher, plus possible d’étouffer l’indignation soulevée par l'affaire de la désignation à la tête de l’EPAD d'un étudiant de vingt trois ans et fils de Président, ou par les propos à teinte raciste du Ministre de l’Intérieur aux universités d’été de l’UMP… Comme des millions de paroles circulant de bouche à oreille, les informations, les vidéos, les commentaires et les indiscrétions voyagent sur l'Internet... Alors ces messieurs l’accusent de tout. Qu'on ne s'y trompe pas, cette réaction contre un outil support de progrès, est une tentative de ramener la société française en arrière. Pourtant l'Internet, est un formidable média d'information, de culture et de débat, nourri par la créativité, l'initiative individuelle, l'innovation collective. Après la loi Hadopi (et son petit logiciel espion), les accusations qui sont portées contre l'Internet et le web, doivent être prises pour ce qu'elles sont : des menaces (qui précèdent sans doute de nouvelles tentatives de mise au pas). Il faut donc rester vigilants face à la tentation de certains, qui voudraient instaurer en France un avatar du minitel transformé en supermarché, ou un Internet à la chinoise….
Ces propos sont des extraits librement résumés et commentés, d'après un article de Nicolas Dupont-Aignan. Je laisse la conclusion à l'auteur : "Les contre-pouvoirs, politiques ou économiques, sont la garantie d’une bonne respiration démocratique, surtout dans une société où prospère la mode du tout-libéral, c'est-à-dire le règne de l’argent-roi et l’abus de position dominante permanente des puissants. En leur mettant des bâtons dans les roues, les clans au pouvoir montrent une fois de plus qu’ils n’entendent pas livrer un combat loyal pour s’y maintenir. C’est bien pourquoi, en ce début du XXIème siècle, la vigilance républicaine doit être plus grande que jamais…"
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