Podcast, podcaster, encore un exemple d’appauvrissement de la langue française. Alors que le français a les mots pour dire tout ce qui a trait à l’audio, son emploi, sa diffusion, sa commercialisation, etc… Le sabir anglo-saxon véhiculé par les médias, la publicité (…et un snobisme idiot), introduit la confusion par l’étiolement du vocabulaire.
À partir du nom d’une marque commerciale (iPod de Apple), inventé pour nommer un baladeur numérique, se sont créés aux États-Unis une série de mots (podcast, to podcast, podcasting), qui ont été transposés dans notre langue sous la forme de ”un podcast” et du verbe ”podcaster”.
L’usage de ces termes en français est source de confusion, voire de contresens, car il englobe des choses différentes.
En effet, il convient de distinguer :
Le programme audio, couramment désigné par l’anglicisme ”un podcast”;
L’action de diffuser ou de mettre à la disposition du public un programme audio, remplacée par l’anglicisme ”podcaster” ;
L’action de télécharger, d’écouter ou de réécouter un programme audio, au lieu de l’anglicisme ”podcaster” ;
Le service de diffusion offrant au client le choix d’un programme choisi dans une liste de titres, remplacé par l’anglicisme ”podcasting”.
Faisons savoir ce que dit la Commission d’enrichissement de la langue française qui recommande d’utiliser les termes suivants :
Audio, audio à la demande (AAD), ou encore programme ou émission à la demande.
Télécharger, écouter, réécouter.
Service audio à la demande.
… C’est tout de même plus précis, non ?