André Jouanin, maire d'Achères, accueille les premiers arrivants, ils seront bientôt plus de cent cinquante.
Belle participation malgré le froid, à Achères (18) pour le deuxième rendez-vous de la "ronde des communes", rassemblements de protestation contre l’épandage des boues de la station d’épuration d’Achères (78)
Comme le 20 décembre, les déclarations des maires, des représentants d’associations, et de simples citoyens, se sont succédées. Le premier à saisir le micro fut André Jouanin, agriculteur et Maire d’Achères (18) qui accueillait les cent cinquante participants dans la grande salle du Centre socio-culturel. Parmi les orateurs on entendit Bernard Ozon (Maire de Saint Palais), Michèle Dassas (Office de Tourisme Sauldre et Sologne), Michel Désir (Maire de Méry-es-Bois), Jean Pascaud (Association de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques de la Petite Sauldre), Danièle Desmoulières (RESPA), Jean-Claude Léchelon (Les Verts), Michel Monzies (Association Le Roseau), et Maxime Camuzat (Vice Président du Conseil Général du Cher). Voici un bref résumé de deux des interventions.
La salle a applaudi la déclaration de Jean Pascaud, (association de pêche “La truite” de la Petite Sauldre), pour qui une association pour la pêche et la protection du milieu aquatique n’a pas pour seule finalité la pêche. Et Jean Pascaud d’énoncer la liste des espèces rares, végétales et animales de la ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique) qui comprend dix-huit communes du Pays Fort, dont la plupart menacées par le projet d’épandage. Une étude de 1999 souligne l’importance d’une procédure de protection de ces milieux par la mise en place d’un arrêté de biotope. Mais pourquoi demander la protection d’un milieu fragile si les espèces protégées qui l’habitent ne peuvent y survivre, s’indigne-t-il ? Et ce n’est pas en limitant la dispersion des boues toxiques au delà de dix mètres des bords de rivières que celles ci seront protégées, puisque des drains de trois cent à quatre cent mètres de long sont déjà en place !
Maxime Camuzat, après avoir exprimé ses craintes sur la toxicité des boues, s’intéresse particulièrement aux aspects de l’aménagement du territoire. "Il existait depuis des années un Comité d’aménagement du territoire, déclare-il, son nom est désormais “Comité interministériel d’aménagement et de compétitivité du territoire”, ce changement signifie quelque chose, souligne Maxime Camuzat. Le Cher est-il considéré en haut lieu comme un territoire “compétitif” ? Il y a des territoires "compétitifs" dont on s'occupe, et il y a les autres. Le Berry est bon à prendre les boues des Yvelines.... Mais pour le prix de Formule 1 on ne veut plus du circuit de Magny Cours, il sera fermé pour que les courses automobiles qui s’y déroulaient soient transférées ...dans les Yvelines ! On ne peut pas accepter que la France d'en haut considère qu'il y a des territoires d'en bas ! " Ces transferts croisés ont un sens et méritent qu’on y réfléchisse ...
Notez bien la date du prochain rendez-vous de protestation et venez nombreux cette fois encore. Prochaine date anti boues :
samedi 17 janvier, 10 heures, à Blancafort.
Que les élus que je n'ai pas cités veuillent bien me pardonner. Je sais que j'en ai oublié quelques uns. Ferai mieux la prochaine fois.