Députée européenne depuis 2009, Michèle Rivasi a succombé le 29 novembre 2023 à une crise cardiaque, à Bruxelles ; elle était âgée de 70 ans. C’était une combattante infatigable contre les lobbies du nucléaire et des pesticides, pour préserver la santé environnementale des humains et la biodiversité dans tous les domaines. À l'annonce de ce décès, la secrétaire nationale d’Europe-Écologie-Les Verts, a salué une "grande dame de l’écologie politique".
Michèle Rivasi était professeure agrégée de sciences naturelles puis professeure agrégée à l'institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Valence.
On lui doit la fondation du Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité). En 1986, au moment de la crise du “nuage” de Tchernobyl (qui s’était arrêté miraculeusement à nos frontières !), cette commission participe à des prélèvements pour étudier les conséquences de la radioactivité sur le milieu naturel. Organisme indépendant, le Criirad offre alors au public une alternative aux annonces peu crédibles données par l’État.
En 1997, Michèle Rivasi est élue députée de la Drôme sous étiquette socialiste, engagée pour la protection de la nature, elle prend la direction de Greenpeace France en 2003. Puis elle rejoint les Verts en 2005. Elle est élue locale dans la Drôme entre 2008 et 2009.
À l'Assemblée nationale, elle participe aux travaux de plusieurs commissions : commission d'enquête sur la sûreté des installations industrielles et des centres de recherche et la protection des personnes et de l’environnement, commission d'enquête sur Superphénix et la filière des réacteurs nucléaires, commission de la Défense nationale et des Forces armées, notamment.
Les alertes qu’elle lance et les critiques qu’elle formule sur les sujets des ondes électromagnétiques (à travers le Criirem, laboratoire qu’elle fonde en 2005 pour s’intéresser aux impacts de la 5G ou des compteurs Linky), sont dénigrées par les lobbies inluençant les élus et les médias.
En 2009, elle est élue députée européenne sur la liste Europe Écologie.
En janvier 2015, elle lance l’opération “Mains propres sur la santé” avec la pneumologue Irène Frachon (célèbre pour son combat contre le laboratoire Servier dans l’affaire du Médiator), l’association de lutte contre la corruption Anticor, des médecins et d’autres élus. Cette campagne a pour objet d’alerter la population sur l’influence néfaste de l’industrie pharmaceutique sur les décisions politiques.
En 2019, Michèle Rivasi dénonce les 11 vaccins obligatoires pour les enfants en bas-âge et publie une lettre intitulée : "Oui aux vaccins, non aux lobbies”.
Sa critique de la gestion gouvernementale de la crise sanitaire depuis 2020, est liée à son combat permanent contre les abus de l’industrie pharmaceutique.
Elle est une des seules personnalités politiques à avoir critiqué fermement les confinements, les campagnes de vaccination anti-covid ou encore le traitement des soignants suspendus qui avaient refusé la vaccination obligatoire.
À plusieurs reprises, elle demande à la Commission européenne de rendre public l’accès aux contrats signés avec les laboratoires Pfizer, pour le moment sans résultat à cause de l’obstruction d’Ursula Von der Leyen.
Avec sa disparition, les Français ont perdu une alliée précieuse, car les nombreux combats menés par Michèle Rivasi n’ont pas fini avec elle...