Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa aura au moins réussi une chose : être le plus mauvais Président de la République que la France ait connu. Et probablement le plus décevant aussi, pour ceux qui avaient cru en lui. Il a remplacé l'idéal gaulliste par le marketing, a sorti une nouvelle idée démagogique et une nouvelle loi par jour, avec un discours de bonimenteur en langue de bois, s'il vous plaît ! Tout ça pour faire appliquer une politique copiée dans le catéchisme de l'ultra libéralisme économique (traduction de libéralisme économique : tout pour la finance). Sa "modernisation" de la France et ses "réformes" n'ont été que la hausse du chômage, la destruction des progrès sociaux obtenus par les français et l'application des décisions des dirigeants non élus de Bruxelles. Il a produit également une série de bourdes et de petites phrases qui en disent long...
Une des bourdes les plus récentes a provoqué la réaction d'un berrichon et syndicaliste, Maurice Renaudat, dans le Berry Républicain du vendredi 4 mai. L'auteur de la lettre s'indigne d'entendre un Président de la République candidat à un deuxième mandat "demander aux syndicats de poser les drapeaux rouges et servir la France". Pour Maurice Renaudat c'est une insulte à ceux qui ont péri devant les pelotons d'exécution nazis et dans les camps de concentration hitlériens.
Il faut dire que Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa est né le 28 janvier 1955, et que ce blanc bec fut sans doute un mauvais élève en histoire de France...
Voilà ce que dit Maurice Renaudat : "Servir la France, ils ont su le faire et leur sang a coulé, rouge comme leurs drapeaux. Alors que d'autres se vautraient dans la collaboration, des militants syndicaux comme Albert Kayser, Roger Nivet, Louis Buvat, responsables de la Confédération générale du travail dans le Cher, dont la mémoire était honorée à Bourges le 1er mai, disparaissaient à Auschwitz dans l'été 1942. Ils n'avaient pas attendu les exhortations d'un candidat président pour défendre l'intérêt et l'honneur de leur pays. Aujourd'hui, les militants syndicaux CGT (Maurice Renaudat pourrait ajouter : et les militants de tous les autres syndicats) défendent encore l'intérêt de leur pays et de ses habitants lorsqu'ils défendent l'emploi (n'oublions pas qu'un million de chômeurs sont venus s'ajouter au cours des cinq dernières années), et des revendications pour vivre dignement."
En 2012, ceux qui travaillent, qu'ils soient syndiqués ou pas, font tous les jours la France. Souvent mal payés, souvent stressés, souvent contraints d'accepter des emplois précaires, tous inquiets pour leur emploi et la sécurité de leurs familles, qu'ils soient salariés ou artisans, ils construisent notre pays chaque jour. Et c'est au prix de la sueur, quand ce n'est pas au prix du chômage, quand ce n'est pas au prix du sang. Les accidents du travail ont fait quarante trois mille victimes avec incapacité permanente, dont quatre mille cinq cent mutilations, et causé cinq cent trente huit morts en 2009 (le bilan à peu près le même chaque année). Ne parlons pas des suicides chez Orange, des cent mille victimes de l'amiante, des agriculteurs empoisonnés par les pesticides ou des ouvriers des sous traitants du nucléaire... La liste est longue. Et le million de chômeurs supplémentaire créé par la politique économique du gouvernement Sarkozy, ce sont autant de personnes qui aimeraient bien revenir au travail "tout court".
Que ce soit pendant les années quarante ou de nos jours, tous ces gens là ont servi la France et savent ce qu'est le vrai travail. Ils le savent bien mieux que le petit bonimenteur à talonnettes. Qu'il se mouche et médite la leçon que vient de lui administrer Maurice Renaudat. Mais en est-il capable ?
> Lire l'article de Gérard Filoche sur le "vrai travail" sur son blog : http://www.filoche.net/2012/04/24/le-vrai-travail/
> Lire dans gilblog : Chômage. "Je le dis aux français, c'est un échec" !