Mardi 6 octobre, le vote pour l’adoption du projet de loi du gouvernement réautorisant les insecticides néonicotinoïdes s’est conclu par 313 voix pour, 158 voix contre et 56 abstentions.
Les groupes LFI, Écologie Démocratie Solidarité et Gauche démocrate et républicaine ont voté à l’unanimité contre le projet de loi.
On a compté des votes contre et des abstentions parmi les députés du parti Les Républicains (LR) et plus nombreux parmi ceux de La République En Marche (LREM - le parti macroniste). C’est ainsi que les trois députés du Cher estampillés Macron ne sont pas unanimes.
François Cormier Bouligeon (LREM-parti macroniste) a voté pour les néonicotinoïdes.
Nadia Essayan (Modem-macroniste) a voté pour les néonicotinoïdes.
Loïc Kervran (LREM-parti macroniste) a voté contre.
> Pour Delphine Batho, (députée Écologie Démocratie et Solidarité (EDS), le vote de l’Assemblée est un “vote qui tourne le dos à des années de travail, à des années de combat avec les apiculteurs […] qui se sont mobilisés pour interdire les néonicotinoïdes” et un “impact monstrueux de ces poisons”.
De son côté la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) “salue l’initiative du gouvernement qui s’engage avec courage et ambition pour pérenniser la filière betterave sucre gravement menacée”. Même satisfaction du côté de l’industrie sucrière. Probablement trop occupé à ouvrir les bouteilles de champagne, le lobby de l’industrie agro-chimique n’a pas encore fait connaître sa joie.
Alors que de multiples études scientifiques démontrent la nocivité des insecticides néonicotinoïdes pour les insectes pollinisateurs et la biodiversité, ce vote constitue une régression environnementale. D’autant que d’autres solutions existent pour venir en aide aux agriculteurs en difficulté, soulignent les défenseurs de l’environnement.
> Rendre public les votes des élus semble déplaire à certains parlementaires qui préfèreraient voter à l’abri du regard des citoyens. D'aucuns envisagent même de demander à l’Assemblée nationale de les protéger contre ce qu’ils nomment le "harcèlement" des électeurs mécontents. Les citoyens n’auraient pas le droit de savoir. On croit rêver.