Depuis la brutale fermeture de la fameuse piscine Robinson, le nouveau lieu de baignade en eaux troubles, à savoir “Bourges plage” au lac d’Auron est entré en concurrence avec Roscoff pour la production d’algues destinées aux soins corporels… Mais est-ce bien compatible avec la santé des baigneurs ??? Entraînant avec lui le professeur Hubert Le Marigot (spécialiste des questions aquatiques) notre super reporter d’investigation, Alain Broglio, a voulu en savoir plus et s’est lancé dans une enquête longue, aérienne et difficile.
Hier, à bord de son avion espion furtif Lockheed F 117, il a dans un premier temps reniflé depuis le ciel (se souvenir de l’affaire ELF et des avions renifleurs…) la qualité des eaux du lac, ce dernier ne dévoilant pas son intimité lorsque nous sommes au sol. Sous le choc des images, notre pilote reporter a bien failli perdre le contrôle de l’appareil… C’est dire !
Mais pour remonter à la genèse de cette affaire, il faut se souvenir du désir de Pascal Blanc qui avait évoqué lors de sa campagne électorale, son souhait de faire de Bourges la capitale de la balnéothérapie. Un site avait été pressenti sur le lieu même du “Moulin de la Chappe”, mais les finances exsangues de la ville ne permettaient pas de réaliser un tel projet. (Lire “Bourges, capitale de la balnéothérapie. C’est pour demain !” un reportage paru dans gilblog le 24 décembre 2014).
Entre temps, la municipalité a pris la surprenante et regrettable décision de fermer la piscine Robinson au motif qu’elle était obsolète et coûtait cher. Pour les Berruyers c’était une page qui se tournait avec beaucoup de nostalgie, voire d’amertume, car ce lieu avait un charme fou. C’était la campagne, les joies de l’eau, et le bronzage sur de tendres pelouses vertes au cœur même de la ville, au son des gazouillis des p’tits zozieaux.
Rapidement, les édiles ont compris devant la colère des habitants et des usagers qu’il fallait redresser la barre en créant un autre lieu ludique, mais qui ne grèverait pas les finances de la ville. Une idée lumineuse (qui avait d’ailleurs germé dans la précédente équipe municipale) a éclairé quelques méninges municipales, et l’idée d’une implantation sur la rive du lac d’Auron s’est imposée. Enfin à l’instar de la capitale, Bourges aura son “Paris Plage” !
Mais qu’en est-il des risques encourus par les baigneurs au regard de la qualité des eaux du lac d’Auron, sachant que l’Yèvre l’Auron qui l’alimente au compte-gouttes n’est que l’exutoire des activités d’une agriculture conventionnelle chimique ??? Qu’en est-il de cette eau stagnante ?
Dans l’avion, la surprise fut totale : une eau verdâtre et croupissante, des algues en paquets formant une mosaïque pourrissante en tous lieux du lac.
Les photos en chromatographie ayant été transférées aux laboratoires de l’Agence Spatiale Européenne, il semble désormais d’après l’examen préliminaire autant que visuel des clichés, que ce lieu est un véritable cloaque, un bouillon de culture au sein duquel semblent se développer les colonies de cyanobactéries ainsi que de nombreuses autres espèces pathogènes et vibrillonantes. Et sur le plan physico chimique, les premières analyses pourraient faire penser que cette eau est une vitrine des productions Monsanto, ajoute le professeur Hubert Le Marigot !
Curieusement les autorités locales tant politiques que relatives à la santé se terrent dans un silence assourdissant. Cependant Le Berry Républicain, cet été, s’est fait l’écho plusieurs fois dans ses colonnes de la mort de nombreux chiens, foudroyés par les toxines produites par les cyanobactéries dans la rivière le Cher, qui pourtant a la particularité d’être fréquentée par de l’eau courante ! Mais la baignade y est désormais interdite sur tout son cours, au regard du risque d’atteintes neurologiques sur les mammifères. Les enfants seraient-ils insensibles à ces toxines et autres poisons ? Et les enfants sont-ils des mammifères ? Nous aimerions bien savoir tout ça pour nous sentir en sécurité.
L’enquête ne fait que débuter et le professeur Hubert Le Marigot, spécialiste des questions aquatiques, a promis de publier ses résultats très prochainement en espérant que ce ne sera pas trop tard pour les victimes tant potentielles qu’innocentes…
Donc, affaire à suivre…
Alain Broglio.
> Une enquête exclusive et aérienne de Alain Broglio pour la revue Espaces Tourisme et loisirs, BFM.TV et gilblog.
> Selon la formule consacrée, toute ressemblance avec des événements ou lieux existants ne saurait être que fortuite, de pure coïncidence ou de saine rigolade.
> Autre article d’Alain Broglio dans gilblog : “Bourges, capitale de la balnéothérapie. C'est pour demain !” >>> Lien.