L’invasion de l’Ukraine par l’armée Russe et la guerre durent maintenant depuis trois mois.
Au lieu d’informer sur l’essentiel, c’est à dire l’évolution de la situation militaire (les états-majors ukrainiens et russes en donnent les détails avec des cartes et des chiffres), les médias ont choisi de privilégier le sensationnel et encouragent les sanctions et l’intervention armée au lieu de prôner la désescalade et la négociation sous contrôle international !
Les États-Unis et la Grande-Bretagne organisent en Allemagne, sur la base militaire de Ramstein, un sommet de coordination des livraisons d’armes à l’Ukraine. L’Allemagne envoie des chars militaires, et des membres de l’Otan (dont la France) livrent d’autres armes et des instructeurs militaires. La Pologne envisage d’intervenir sur les anciens territoires polonais devenus Ukrainiens. On signale des bombardements en Transnistrie, nouveau danger d’aggravation du conflit puisque la Roumanie, membre de l'OTAN, et l'Ukraine enserrent ce petit territoire où se trouvent des troupes russes. “Les forces d’élite britanniques du SAS sont présentes en Ukraine depuis le début de la guerre, tout comme le sont les forces spéciales américaines Delta”, déclarait le 9 avril le journaliste français Georges Malbrunot pour Le Figaro. En effet, des instructeurs et d’autres combattants étrangers venus des États-Unis, de Grande-Bretagne, mais aussi de Pologne, du Canada, de Roumanie, de Georgie, participent à la guerre aux côtés des Ukrainiens, ce qui constitue une internationalisation larvée du conflit. Tandis que l’Otan poursuit son avancée vers l’est et prévoit maintenant l’adhésion de la Suède et de la Finlande, ce qui ferait de la mer Baltique une zone entièrement militarisée.
Nous n’en sommes plus au stade de la condamnation de l’agression russe et de son invasion de l’Ukraine. La situation a évolué et c’est maintenant une internationalisation du conflit que l’on constate, et le danger d’une troisième guerre mondiale qui grandit. Et cette guerre pourrait être nucléaire….
Malheureusement, on entend faiblement les diplomates et les voix pacifistes s’exprimer. Pourtant si l’on veut éviter que se produise une catastrophe guerrière générale en Europe, les peuples ont besoin qu’un coup d’arrêt à l’escalade soit donné, et que tous les belligérants soient contraints de se réunir autour d’une table pour négocier une paix durable.
…En attendant, il y a de quoi avoir peur.
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> Lire dans Les Échos : Ukraine : ces événements qui mèneraient à une Troisième Guerre mondiale. >>> Lien.