Lors d'une audition le 22 mars sur la sécurité des centrales nucléaires à l’Assemblée nationale, Perrine Goulet, nouvelle députée macroniste (LREM) de la Nièvre et ancienne chef de projet à la centrale de Belleville sur Loire d’EDF, a déclaré qu'il faut empêcher les gens de s'introduire sur les sites sensibles en faisant comme aux États-Unis. "Pourquoi nous ne faisons pas une sécurisation par mirador avec possibilité de ne pas se poser de question et de tirer quand il y a une intrusion ?”. "Il suffit que quelqu'un appelle et se fasse passer pour Greenpeace pour ne pas être embêté. Il va falloir ne plus distinguer puisque c'est un délit de rentrer sur une installation nucléaire. Il y a des forces de sécurité, elles doivent intervenir et ne pas se poser de question.”
Voila les mâles paroles que toute la presse a reproduit et qui ont provoqué une légitime émotion.
L’association Greenpeace France a annoncé qu'elle porte plainte pour incitation au meurtre contre Perrine Goulet. “Ces propos sont graves et indignes d’une élue de la République. Suggérer de tirer sur des militants non violents ne résoudra en rien le manque de sécurité dans les centrales nucléaires d’EDF”, a commenté Jean-François Julliard, président de l’association. Quant à la porte-parole régionale d'EELV, elle estime que “Perrine Goulet a perdu toute légitimité”.
Un peu dépassée par les événements, l’auteur des déclarations virulentes a voulu modérer son propos. "Je n'ai pas dit qu'il fallait tuer les militants de Greenpeace”, a-t-elle dit.
"J'ai peut-être eu mal tourné ma phrase. Le mot 'tirer' pour moi n'était pas tirer pour tuer mais tirer dans les jambes par exemple, comme ça se fait aux États-Unis. C'était une proposition” a-t-elle expliqué. En somme, Perrine Goulet se débat maladroitement, elle patauge et s’enlise un peu plus…
C’est le moment de rappeler que si des militants écologistes se sont introduits pacifiquement dans deux centrales nucléaires c’est pour démontrer et dénoncer les failles de sécurité de ces installations qui sont très mal protégées face au risque d’attaques extérieures. Il s’agit donc d’attirer l’attention sur le danger que représentent des bâtiments qui sont chargés de radioactivité (notamment les piscines de stockage de combustible usé), c’est à dire œuvrer pour la sécurité de tous nos concitoyens.
…Mais on est peut-être trop sévère envers Perrine Goulet. Les neuf années qu’elle a passées à la centrale nucléaire de Belleville, ne posent pas une banale question de conflit d’intérêt, elles sont sans nul doute la preuve du danger des radiations ! Et celles qu’elle a subies ont causé, semble-t-il, des dommages irréparables à son cerveau.
> Sources. Huffington Post. >>> Lien.
Wikipedia. Perrine Goulet. >>> Lien.