
Y en a marre d’Halloween ! Chaque 31 octobre, la fête des morts et des citrouilles percées nous tombe dessus. Fête commerciale, mode copiée sur les américains, nouba effrayante ou moment sympathique pour les enfants ? En tous cas, la fête d'Halloween ne fonctionne pas très fort en France. Tant mieux, disent les grincheux (dont je fais partie).
Pas de quoi s’étonner, ce n’est qu’une vulgaire fête commerciale : il fallait quelque chose entre la rentrée scolaire et Noël pour animer les affaires; entre la foire aux vins, une énième campagne de soldes et les cadeaux de fin d’année. Certains pensent qu’il faut être bien baziot pour accepter ces modes américaines imposées par les grandes surfaces pour nous extorquer quelques euros en échange de babioles éphémères destinées à la poubelle.
Pourtant c'est une fête celtique (la fête de Samain - ou Samonios en gaulois), disent d’autres avec indulgence, et les français ont des origines celtiques, tout de même. Faut vraiment les chercher avec obstination, ces origines gauloises d’Halloween, et les traces sont plus nombreuses en Irlande que chez nous....
Sait-on qu'à l’origine Jack o'lantern (Jacques la Lanterne), était un maréchal-ferrant avare, ivrogne et méchant sorti tout droit d'un conte irlandais. Jack était futé au point de jouer un mauvais tour au Diable. Idée funeste. Sa punition fut de réapparaître chaque année le jour de sa mort avec une lanterne (à Halloween, justement). En Irlande, pour la fête des morts, on brandissait la lanterne de Jack creusée dans un navet, une betterave ou un rutabaga. Les immigrés irlandais emmenèrent leur fête, leurs lanternes et leurs navets aux États-Unis, mais les américains les remplacèrent par des citrouilles, car tout doit être plus gros là bas….
Bref, on ferait mieux de célébrer nos bonnes vieilles fêtes françaises comme notre carnaval. Au fait vous en avez vu beaucoup récemment des carnavals ? Sans doute que de nos jours, les grandes farandoles costumées, les beuveries et repas pantagruéliques, les rigolades où l’on se payait la tête des rois et des notables feraient désordre. De là à se faire lacrymogéner, il n’y a qu’un pas.
Pourtant nous avons peu d'occasions de nous réjouir en ces temps chagrins et je trouve que nos rues sont pavées de …moroses plus que de roses.
De là à envoyer nos gamins faire du porte-à-porte en pleine nuit pour mendier des bonbons, vêtus de déguisements en papier crépon et de citrouilles en plastique… Et pourquoi pas en anglais, tant qu’on y est ?