La Communauté de communes des Terres du Haut Berry présente sous la houlette de son dynamique président la première opération de ”Street Art” réalisée au cœur de la ruralité française. Mais, à tout seigneur tout honneur, c'est à l'initiative de madame la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, que cette manifestation a pu se concrétiser au cœur même de la magnifique et historique Principauté de Boisbelle.
Au fil des ans, Boisbelle (qui appartint en son temps à l'illustre famille de Sully) avait, il faut bien le constater, énormément perdu de sa noblesse et de son lustre, ce qui n'échappa pas à notre lyrique ministre férue de culture et amoureuse des arts tant contemporains que premiers.
C'est ainsi que par un beau matin ensoleillé, une excellente idée émergea depuis le coin le plus lumineux de son officine ministérielle et que depuis elle n'eut de cesse de se donner corps et âme à l'aboutissement de ce projet né dans les limbes de sa pensée féconde.
Mais de quoi s'agit-il donc ? Tout d'abord, Roselyne, profondément choquée par la souffrance du peuple soumis aux lois tyranniques consécutives à la ”Covid 19” s'est donnée comme mission dans un premier temps de redorer quelques blasons ternis en permettant aux populations frustrées par ces interdictions qui affectent la totalité du domaine culturel de pouvoir s'exprimer à peu de frais et avec les moyens du bord.
En somme: Une culture populaire pour le peuple et par le peuple …
Excellent slogan et quoi de mieux et de plus approprié que de faire renaître ces besoins culturels à partir de nos déchets du quotidien ?
Il ne restait qu'un pas à franchir, et la Communauté de Communes des Terres du Haut Berry en la personne de son président, se saisissant opportunément de la lumineuse idée ministérielle, vient de le faire avec brio en implantant au cœur de Boisbelle une installation basique de collecte de déchets (verre, papiers, déchets divers et ménagers etc ... ) qui mêle avec audace le ”street art” et le ”land art”. À charge pour les habitants en mal de créativité d'animer et de faire vivre au jour le jour ce lieu dynamique d'expression populaire. Il faut dire que dans le secteur, les artistes sont légion et peuvent servir de modèle à la population pour qu’elle s’approprie cet ilot créatif.
En quelques jours, ce fut un véritable ”happening” et c'est avec les bouteilles destinées au recyclage que les artistes en ”Street art” se sont véritablement éclatés. Un véritable tour du monde des vins et spiritueux est désormais possible pour l'amateur d’art, et comme disait l'un d’eux : désormais nous vivons sur place une véritable réalité augmentée ! Même la doyenne de la rue des Billets qui n'a visité dans sa vie que le Petit Palais pour l'exposition Toutankhamon en 1967 a spontanément cru reconnaître la patte de Marcel Duchamp ou mieux de Jean Tinguely ...Un succès pas encore planétaire certes mais en devenir ! Pour terminer et afin qu'aucun retour en arrière ne soit possible, les installateurs de cette pépinière artistique ont corsé l'affaire car il est désormais impossible de soulever les conteneurs pour évacuer leur contenu, vu que les fils de connexion au réseau en empêchent toute levée avec le camion grue.
Alors, avec la création artistique de Boisbelle, soutenons le mouvement ”Tous en marche créative avec et par nos déchets”.
Devant le succès indéniable de cette première implantation en ”Terres Artistiques du Haut Berry”, et sur l’intervention pressante de Roselyne Bachelot, la Communauté de communes a implanté un autre ”spot” culturel près de Neuilly-en-Sancerre. C'est un petit coin romantique propice à la création, installé dans un hameau, au creux d'un talus enherbé, devant une mare riche de biodiversité et alimentée par une source d'eau pure. En arrière-plan, pour magnifier ce cadre bucolique, un ancien lavoir, et une vieille fermette berrichonne restée dans son jus, qui héberge une très vieille dame que l'on croirait sortie du film ”Jour de fête” de Jacques Tati.
Sur une telle lancée, gageons que l'opération ”Street Art” de Roselyne Bachelot trouvera en Berry les artistes que notre belle campagne mérite …
> Alain Broglio, grand reporter, en exclusivité pour Le Journal des Arts, Le Canular déchaîné et gilblog.
> ….Les ronchons insensibles à l’expression artistique penseront que c’est peut-être le moment de signaler ces hideuses “installations” (dont une exhibée en plein centre du hameau) au site dédié aux incivilités dans le domaine de l’environnement : Sentinelles de la Nature.