Après étude sur le terrain, les associations anti-boues publient un communiqué sur le plan d’épandage du SIAAP, validé par le Préfet du Cher. Le constat est sévère : ce plan d’épandage de boues sur les terres agricoles du Cher nord comporte de nombreuses incohérences, des erreurs, voire (semble-t-il) des interprétations de la réglementation. Voici le texte du communiqué.
“NOTRE REFUS DE L’ARRÊTÉ AUTORISANT L’ÉPANDAGE DES BOUES D’ACHÈRES EST JUSTIFIÉ !
Ces déchets polluants et destructeurs à moyen terme de la qualité des eaux et des terres, ne peuvent en aucun cas être considérés avec la désinvolture affichée par la Préfecture du Cher.
En effet, il n’est pas possible de faire confiance à une administration qui bafoue les décisions des élus locaux, qui passe outre un avis fondé sur les conclusions d’une enquête publique défavorable.
Plus grave encore, la Préfecture du Cher valide un dossier rempli d’erreurs, d’incohérences et de décisions non réglementaires :
La liste des parcelles cadastrales du plan d’épandage est fausse (des parcelles n’existent pas, d’autres ont changé d’appellation, de contenance ou de destination).
Les mêmes lots de parcelles cadastrales sont répétés deux fois et identifiés par le SIAAP (Syndicat Interdépartemental d’Assainissement de l’Agglomération Parisienne) comme des lots d’épandage différents, qui plus est avec des surfaces différentes.
Des parcelles drainées s’écoulent directement dans la Nère sans aucune précaution restrictive.
Des parcelles de tête de talweg en zone Natura 2000, interdites par la loi à l’épandage, ne font l’objet d’aucune restriction.
L’épandage est autorisé sur les parcelles au pH de 5 alors que la loi l’interdit.
La définition des périmètres de captages est incohérente.
Des effluents d’origine avicole sont déjà stockés en bordure de parcelles alors qu’il est interdit de superposer des épandages.
Les lieux d’entreposage ne sont pas clairement identifiés alors que la réglementation l’exige : ainsi, des parcelles ne sont pas accessibles de part la limitation de tonnage des routes.
L’arrêté préfectoral autorise un stockage à 3 mètres d’une route alors que le dossier SIAAP fait sa publicité pour un stockage à 5 mètres.
Enfin, comble du mépris à l’encontre des citoyens et des élus qui les représentent, la Préfecture du Cher décide l’ouverture d’une enquête publique en vue d’autoriser l’épandage de compost urbain de Bourges dont le dossier comporte les mêmes incohérences :
Des parcelles cadastrales sont fausses (ce sont celles du SIAAP),
Des fiches d’analyses sont raturées et anciennes (ce sont celles du SIAAP),
Sur certaines communes, les mêmes parcelles sont concernées par les deux épandages,
Les périmètres de captages d’alimentation en eau potable sont en danger.
Voilà pourquoi nous ne pouvons plus tolérer d’être considérés comme des citoyens de seconde zone ! “
Sur la photo, les marcheurs sur les rives de l'Oizenotte à Argent sur Sauldre. Pause pour un reportage télé.
Rassemblement pour la protection de l’Environnement à Saint Palais et Alentour - Les Amis de La Borne – Nature 18 – “Ensemble” Association laïque et solidaire de Mérié.
E-mail : respa@aliceadsl.fr
Le prochain rassemblement aura lieu samedi 6 juin à Lury sur Arnon, à 10 heures.