Les nouvelles histoires de Berlaudiot.
Un beau jour, Berlaudiot arrête sa carriole sur la place de La Charnivolle et entre à la quincaillerie d'Antoine Massicot. Vous savez bin, le magasin du village où l’on vend de tout.
Berlaudiot va au devant d'Antoine et demande au commerçant :
- Dis moué, Antoine, tu vends ti des planches ?
– Oui Berlaudiot, j’en vends.
– Et tu vends ti aussi des clous ?
– Dame oui, j’en vends aussi.
- Et pis des vis ?
- Oui, j’en vends.
- Des marteaux, bin sûr qu't'en as....
- Dame oui, bin sûr, Berlaudiot.
- Et t'as ti des tornevisse ?
- Bin oui j'en ai, répond Massicot, un peu énervé.
– Et pis t'as ti des scies à bois ?
– Oui, j’en ai, bin sûr.
- Et d'la colle à bois t'en as ti ?
Massicot commence à s'échauffer, mais il flaire une bonne affaire : à l'évidence Berlaudiot a besoin de regarnir tout son atelier. Alors, il fait bonne figure...
- Oui, bin sur, j'en ai.
- Et pis des rabots t'en vends ti ?
- Oui, bin dame, j’en ai aussi.
- Et des trusquins t'en vends ti ?
- Oui, bin sur, ça aussi, Berlaudiot, dit Massicot excédé.
- Par chance t'aurais ti un établi ?
- Oui, justement j’en ai un.
- Alors, demande Berlaudiot, si t'as tout ça Antoine, porquoué don qu't'es ti pas menuisier ?