Dans un article (que je vous engage à lire) publié dans AgoraVox, Olivier Cabanel analyse le grand écart de Nicolas Hulot ministre dans le traitement des dossiers du nucléaire, de l’interdiction du glyphosate, de la défense de l’environnement, de la lutte contre la pollution en mer et sur terre…etc. J’y ai sélectionné quelques extraits consacrés au glyphosate..
…On remarquera notamment la formule de l’agriculteur Paul François qui dénonce l’emploi du glyphosate comme une facilité : “du bon marché et du travail rapide, ce qu’ils veulent c’est du confort de travail”, alors que s’en passer nécessite de travailler autrement. Mais laissons la parole à Olivier Cabanel….
> Les témoignages de paysans qui ont cessé d’utiliser les pesticides se multiplient, démontrant qu’il est possible dès aujourd’hui de se passer du glyphosate. C’est ce que démontre l’agriculteur Paul François dans la video de cette page.
Comme l’a écrit dans son ouvrage “Changeons d’agriculture”, Jacques Caplat (Actes Sud éditeur) : “le glyphosate fait plus de dégâts que le labour, car il tue une partie des bactéries du sol alors que le labour chamboule les milieux de vie du sol (...) les partisans du glyphosate laissent toujours de côté le fait que cette molécule se retrouve partout dans l’environnement, jusque dans nos corps, alors que le labour n’a aucune incidence sur la qualité de l’air, de l’eau, sur la biodiversité ou sur notre santé”. >>> Lien.
L’auteur rappelle qu’il n’est pas besoin de retourner la terre à quarante centimètres, ou plus, et que la herse étrille, par exemple, permet d’arracher les mauvaises herbes, à deux centimètres de profondeur, même au milieu des cultures déjà existantes…
Ça permet d’étouffer les herbes indésirables, d’assouplir la terre, mais aussi d’utiliser des tracteurs moins puissants, de réduire le nombre de passages dans les champs, et donc d’utiliser moins d’engrais, comme l’expliquent Lydia et Claude Bourguignon dans leur livre “Manifeste pour une agriculture durable” (Actes Sud éditeur, 2017). >>> Lien.
Et puis il y a le semis direct sous couvert, qui consiste à implanter une culture directement dans un couvert végétal.
L’essor de la permaculture est bien la preuve que de nombreux paysans ont bien compris que les alternatives étaient déjà possibles.
C’est Pascal Tellier, le président de l’association auvergnate “Gaïa, terre vivante”, qui rappelle : “le mot humain vient de humus. On vient de la terre. Une civilisation qui ne met pas le biologique au centre de son organisation est vouée à disparaitre”.
La permaculture, une étique plus qu’une technique, vise à permettre aux hommes de vivre en préservant leur environnement, à créer des habitats plus autonomes, durables et une société moins dépendante des systèmes industriels. >>> Lien.
Xavier Mathias, un paysan, auteur de «”Au cœur de la permaculture” regrette que l’on considère ceux qui ont tourné le dos à l’agriculture chimique comme des passéistes, alors qu’à son sens, il est au contraire un novateur, et il écrit : “se passer des pesticides demande des compétences très pointues, les céréaliers bio sont des paysans chercheurs”...
C’est l’occasion de redécouvrir l’intervention de Nicole Ferroni, sur l’antenne de France Inter, face au nouveau ministre de l’agriculture. >>> Vidéo.
Et puis, Nicolas Hulot a-t-il pris le temps de lire l’étude commandée par le groupe écologiste au parlement européen à l’O.N.G. PAN (pesticides action network) parue mi-octobre qui expliquent comment cultiver sans pesticides ? >>> Lien.
Aurait-il le don d’un dédoublement de personnalité lorsqu’il attaque Monsanto dans cette émission de tv ? >>> Lien.
Aujourd’hui, Nicolas Hulot plaide pour un délai de trois ans... la commission européenne va jusqu’à sept... Et le gouvernement évoque cinq ans. Mais , conclut Olivier Cabanel, attendre, ne serait-ce que quelques mois supplémentaires, n’est-il pas criminel ?
> Source : Olivier Cabanel dans AgoraVox le 31 octobre. Hulot ne manque pas de culot ! >>> Lien.