Dans un article du 10 juillet, Le Berry Républicain annonce que la préfecture du Cher consulte la population sur une charte de bon voisinage et des zones de non traitement chimique des cultures (produits insecticides, herbicides et fongicides …etc). Un peu court comme délai pour une consultation qui finit le 15 !
En voici un résumé, ainsi que le texte de la lettre de l’Avec (Association de veille environnementale du Cher), en réponse.
La loi du 30 octobre 2018 pour le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (loi Égalim) a créé une timide protection des riverains, contre l’épandage de produits chimiques sur les cultures (vous savez, ces poisons baptisés phytosanitaires en langue de bois, par les industriels). Cette “protection” consiste à créer de chartes d'engagements à l'échelle départementale. Il s'agit d’inciter à protéger les humains vivant à proximité des zones traitées par les produits phytopharmaceutiques chimiques. Malheureusement, les distances de protection préconisées sont ridicules. Lorsque le produit contient une substance dite “préoccupante” elle est de 20 mètres ; pour les autres produits c’est 10 mètres (pour l’arboriculture, la viticulture, les arbres et arbustes, la forêt, les petits fruits, les cultures ornementales de plus de 50 centimètres, et le houblon); la distance est de 5 mètres pour les autres cultures. Une mesure qui laisse rêveur alors qu’on vient de nous obliger pendant des mois à porter des masques sur la figure….
Dans le Cher, une charte d'engagements, rédigée par la chambre d'agriculture, a été remise au préfet. Un projet d'arrêté préfectoral approuvant cette charte a été soumis à la consultation du public jusqu'au 15 juillet (un peu court en effet). …Ce qui signifie que déjà les jeux sont faits.
Dans une lettre à la préfecture rendue publique, l’Avec (Association de veille environnementale du Cher) a réagi en déplorant “les difficultés d’accès à cette charte d’engagements et le parcours du combattant pour en prendre connaissance.”
L’Avec a rappelé la toxicité avérée des produits chimiques (dits phytosanitaires) “régulièrement rappelée dans les médias par les études scientifiques indépendantes, par les reportages témoins de la souffrance des riverains subissant les pulvérisations. L’Association de veille environnementale du Cher (AVEC) se range à l’avis des maires courageux qui ont préconisé une distance d’épandage de 150 mètres des écoles, des riverains et des établissements recevant du public”. ,
Comme l’Avec, souhaitons l’abandon de l’agriculture productiviste, industrielle liée aux lobbies de la chimie agricole (qui se baptisent phytopharmaceutiques pour tromper les citoyens). Soutenons et défendons un modèle agricole vertueux qui permette à l’agriculteur de vivre de son métier en produisant pour l’ensemble de la population une alimentation de qualité exempte de produits toxiques.
...Et que les médias cessent de d’employer phytosanitaires ou phytopharmaceutiques pour les insecticides, les fongicides et les herbicides ; appelons un chat un chat, ces produits n’ont rien de sanitaire ni de pharmaceutique, ils ne protègent pas notre santé, ils sont toxiques !