En cas d'inondation, le site nucléaire de Belleville sur Loire est parmi les plus exposés de France d’après un rapport ASN 2000, indique l’association “Sortir du nucléaire Berrry Puisaye”. …Alors, que dire si on y ajoute un entrepôt de déchets radioactifs !!!
Rappelons qu’on vient d’apprendre que le site de Belleville aurait été choisi pour l’installation d’un stockage géant de déchets radioactifs dans des “piscines”.
Depuis la construction de la centrale de Belleville (trente ans déjà), l’urbanisation a progressé et le territoire (et les rives de Loire) a perdu des terres boisées, enherbées et cultivées. Constructions, bétonnage et goudron, augmentation du ruissellement des eaux pluviales, partout l’urbanisation, associée au changement climatique, signifie l’aggravation des inondations.
Comme on peut le voir, les cartes officielles de la révision du Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI), montrent que toute la zone autour de la centrale est en zone submersible (zone A4v) à plus de deux mètres cinquante (2m50) !
En cas de grosse crue de la Loire, la centrale de Belleville serait isolée au milieu des eaux et ne serait accessible qu’en barque. Et les réservoirs/piscines (l’équivalent de soixante dix à quatre vingt dix coeurs usagés de réacteurs), pleins de produits radioactifs hautement toxiques auraient les pieds dans l'eau !
Mais ce genre de stockage en piscine n’a rien de banal, car la température de l’eau doit être maintenue absolument par un refroidissement permanent, sous peine de surchauffe et d’emballement radioactif des éléments stockés. Que se passerait-il si, lors d’une crue exceptionnelle, l’eau montait plus que prévu par le PPRI et endommageait les dispositifs de refroidissement situés dans les locaux de la centrale ?
Dans les “piscines” de Belleville, il y aurait notamment du Mox, combustible utilisé dans certains réacteurs (à Fukushima et dans le futur EPR de Flamanville), résultant du mélange d'uranium et de plutonium, et particulièrement dangereux. Il faut savoir que le Mox nécessite cent ans d'entreposage avant de pouvoir être expédié ailleurs avec moins de danger...
Or, nous vivons à proximité du seul site atomique actuellement mis sous surveillance renforcée par l'Autorité de Sûreté Nucléaire.
On apprenait le 14 février dernier la mise à l’arrêt du réacteur numéro 2 depuis le 7 octobre 2017 à cause d’un “corps étranger” métallique dans le réacteur. Ce “corps étranger” empêche le fonctionnement d’une grappe de commande, indispensable en cas d’arrêt d’urgence du réacteur.
À la lecture des rapports d’inspection de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), il apparaît que cet incident est en lien avec l’usure d’une partie du mécanisme de commande, usure qui n’aurait pas été clairement identifiée lors d’un contrôle effectué par l’entreprise. Le redémarrage du réacteur 2 ne pourra se faire qu’après réparation ou remplacement de la pièce défectueuse à condition que la direction du site apporte des réponses satisfaisantes aux exigences de l’ASN.
> Nous nous déclarons fermement opposés au projet de stockage de combustible nucléaire sur le site de la centrale de Belleville, déclare l’association Sortir du nucléaire Berrry Puisaye dans un récent communiqué. Au vu des arguments, on comprend cette position !
> Cliquez sur les cartes pour les agrandir. De haut en bas. 1- Assemblage carte DREAL. 2- Carte DREAL. 3- Cartes assemblées Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI). 4 -Zone de stockage des déchets de combustible nucléaire sur le site de la centrale.
> Site web de Sortir du nucléaire Berry-Giennois-Puisaye. >>> Lien.
Courriel sdn-berry.puisaye@orange.fr
> Lire dans gilblog : Bientôt des milliers de tonnes de métal irradié stockées à Belleville ? >>> Lien.