Évoquer les premières années de la pucerie de La Borne, il faut remonter au siècle dernier. Eh bin, ça nous rajeunit pas !
C’est pendant l’été 1984, alors que je venais d’emménager dans ma maison à La Borne d’en bas, que Françoise Quiney et Suzane Daigeler, mes voisines d’alors, me firent une petite visite. Elles me tinrent à peu près ce langage : “Nous avons organisé l’an dernier le 15 août devant la chapelle, une bourse d’échange de jouets pour les enfants de La Borne. Ils se sont bien amusés, mais pour nous les parents, toute une journée ça semblait un peu long. Aussi nous avons pensé tenir une petite pucerie où les bornois pourront passer un bon moment et bavarder, veux tu y participer ?”
C’est ainsi que l’année suivante, j’ai installé un petit stand parmi ceux des bornois devant la chapelle, sous l’ombrage accueillant des grands arbres. Et, sauf exception, j’ai participé tous les ans à la pucerie de La Borne le 15 août. On a tout connu au fil de ces années : du beau et du mauvais temps, les stands inénarrables de Prosper avec sa batterie de casseroles et gamelles à un franc la pièce, Jodi Huitema avec un stand où elle coupait les cheveux, le petit resto de Carmen et ses plats exotiques, le stand de Claude Gaget avec ses objets de brocante originaux, les étals de potiers avec leurs bonnes affaires, et pour finir, le feu de camp du soir avec une chanteuse ou chanteur à guitare et la bouteille de punch qui circulait…
Et d’année en année, la pucerie accueillait avec bienveillance tous ceux qui voulaient partager cette ambiance joyeuse et informelle. Plusieurs fois de suite elle s’est étalée sur trois jours, elle grossissait de plus en plus, elle s’étendait dans le champ face à la boulangerie, gagnait la route de La Chapelotte, une buvette et des grillades s’installaient ; les exposants et, surtout, les visiteurs étaient de plus en plus nombreux.
Si bien qu’au début des années 2000, une injonction de la préfecture arriva : la pucerie libre de La Borne ne sera pas autorisée si elle n’est pas organisée par une association déclarée. C’était la fin des années de brocante libre, la pucerie devait avoir un statut juridique pour avoir le droit d’exister. Des volontaires créèrent une association, organisèrent les inscriptions, les emplacements et firent les déclarations administratives. La pucerie pouvait continuer.
Depuis 1984, Lison, qui adorait tenir un petit stand à la pucerie de La Borne, photographiait tout et n’importe quoi lors ce cet événement du 15 août avec un petit appareil d’amateur, quelque fois même avec un appareil photo jetable. Toutes ces photos souvenirs, des centaines (!) ont été tirées sur papier et sont rangées dans les pochettes de petits albums regroupées dans un carton dont Lison a confié la garde à Michel Boureux. J’en ai choisi quatre qui datent de 1984 pour les trois premières de cette page et 1985 pour la dernière. On reconnaît Cob en chapeau de paille et quelques autres bornois et bornoises…
Si quelqu’une ou quelqu’un veut ajouter des précisions, dates, noms ou autres, je suis prêt à faire des ajouts à cette page souvenir.
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