Les Estivales d’Henrichemont, prolongées par la pucerie de La Borne cette année ont connu une belle affluence malgré un temps plutôt contrasté. Belles journées et forte chaleur à Henrichemont pour la grande balade des Baladins le vendredi et le marché nocturne du samedi, matinée pluvieuse et après midi clémente pour la pucerie. Le public venu en nombre cette année a apprécié l’enchaînement original d'un spectacle de rue à la mode historique, du marché nocturne avec bal trad’, et de la pucerie bornoise qui renouait avec la tradition dans ce qu’elle a de meilleur, c’est à dire sans démesure.
Tandis que les allées du marché nocturne de la place Henri IV s’animaient grâce à une température en baisse, on croisait encore quelques henrichemontais d’autrefois en costume historique. Au nombre des stands d’artisanat et de restauration, s’ajoutaient les boutiques de bijoux, de photos, de spécialités régionales, sans oublier les tables des auteurs locaux. En effet, il y avait Florence Semence avec ses ouvrages d’histoire d’Henrichemont et ses romans jeune public, les frères Morin et leurs (gros) livres des Éditions du lac aux fées, Michel Pinglaut avec ses fameux dictionnaires du parler berrichon, et moi avec mon dernier ouvrage paru : “Histoires vraies, sornettes et menteries du Haut Berry”.
De nombreux visiteurs occupaient les terrasses des cafés et se restauraient autour de la fontaine de la place Henri IV. La fin de soirée sous une température devenue agréable était propice à la détente avant de se dégourdir les jambes aux son d’un sympathique orchestre trad’ qui assurait le bal et l’ambiance musicale.
Depuis la veille, les cinquante Baladins de la Principauté de Boisbelle avaient replié leurs les costumes jusqu'à l'année prochaine. Ce spectacle de rue historique est une idée originale qui donne un style unique aux Estivales d’Henrichemont. Une fête à dimension humaine sans sono excessive, sans publicité tapageuse pour une vedette importée, et sans foule envahissante. Saluons la sagesse des associations henrichemontaises et de la municipalité, pour la réalisation de cet événement qui a réveillé notre petite ville le temps d’un été. Et souhaitons aux Estivales de devenir un rendez-vous annuel pour le plaisir de tous.
On pourrait répéter que les mêmes qualités : dimension humaine et pas de foule envahissante, ont marqué la pucerie du 15 août à La Borne. Les limites du périmètre d’exposition y sont sans doute pour quelque chose. La météo également, car le lundi matin pluvieux a découragé quelques exposants et beaucoup de badauds.
Après une longue interruption causée par les règlements sanitaires et la peur du coronavirus, les amateurs de brocante et les brocanteurs ont repris le chemin de La Borne. Dans une ambiance détendue aidée par le retour du beau temps, les stands (moins nombreux), et les visiteurs (moins pressés les uns sur les autres), ont fait leurs affaires. Tandis que la buvette et la boulangerie faisaient recette également. Pour ma part, j’ai bavardé avec de nombreux amateurs (eh oui ! j’étais là avec mes bouquins), et de mon poste d’observation j’ai pu constater que beaucoup de gens quittaient la pucerie les bras et les cabas bien remplis et le sourire aux lèvres.
Certains y verront la preuve que la qualité de vie remplace aisément la quantité de poussière et de décibels. Souhaitons que ça inspire les organisateurs des prochaines puceries bornoises.
> Photos. Merci à Pascal Scandolari pour ces photos des Baladins de Boisbelle.