Le four d'Octave Foucher (on l'appelle aussi four communal depuis son achat et une première restauration par la commune d'Henrichemont au début des années quatre-vingt) vient de faire l'objet d'une restauration complémentaire. La voûte du four dépassait de l'édifice et, n'étant pas protégé par la toiture, le mortier s'était détérioré sous l'effet des intempéries. La voici maintenant comme neuve, grâce au métier et aux mains expertes de Christophe Linard qui a entièrement refait cette partie de la maçonnerie, et au financement des travaux par la commune. Une toiture amovible complète l'ensemble. On pourra la déposer lors de la prochaine cuisson.
Pour les curieux, ce four couché (on dit aussi four "baleine), a une capacité de trente mètres cubes. C'est le plus "petit" des fours anciens de la Borne, mais on pourrait y faire tenir vingt personnes debout placées côte à côte. Vue de l'intérieur, la voûte est couverte d'une épaisse couche d'émail, conséquence de la vaporisation du sel destiné à vitrifier la surface des pots pendant les cuissons "à l'ancienne".
En attendant un prochain événement crépitant et fumant, les promeneurs et les curieux pourront admirer ce beau four traditionnel au détour d'un chemin à La Borne d'en bas.
Précision. Le four d'Octave Foucher n'est pas un des fours "classés" de La Borne. En effet, l’Arrêté d’inscription à “l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques”, de cinq fours anciens qui a été signé par le Préfet de région le 18 novembre 1996, comprend :
Les ateliers et le four de Jean Talbot, antérieurement à Joseph Talbot.
Le “grand four” de la famille Talbot-Senée, de Jean, Henri Talbot et Armand Bedu.
Le four de Lucien Talbot.
L’atelier de Vassil Ivanoff.
Le “four du cuirassier”, four à globe d’Eugène Bedu.
> Pour en savoir plus, lisez le livre de Robert Chaton et Henri Talbot "La Borne et ses potiers", illustrations d'André Rozay. Éditions Delayance. On le trouve encore chez les bouquinistes.
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