Plus de cinquante personnes ont assisté samedi 25 mai 2024 le matin et l’après midi au colloque Nouvelles approches historiques de la Commune de Paris 1871 à l’Auditorium des Archives Départementales du Cher.
Cette initiative était présidée et organisée par le Comité du Berry des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871. Jean-Louis Robert, professeur émérite d'histoire contemporaine, Université Paris I, avait accepté d’en assurer le parrainage.
Après l’ouverture du colloque par Michel Pinglaut, co-président des amis berrichons de la Commune de Paris, on a entendu les salutations de Xavier Laurent, directeur des Archives départementales du Cher, celles de Sophie Chestier responsable de la culture et du patrimoine au conseil départemental du Cher (qui a assisté à une partie des travaux), et Yannick Bedin, maire adjoint à la culture de Bourges.
Voici dans l’ordre de leurs interventions, les contributions des divers intervenants.
Jean-François Dupeyron. (Enseignant-chercheur en philosophie de l'éducation, Université de Bordeaux). L'école de la Commune.
L’école laïque gratuite pour filles et garçons, Un projet et des décrets élaborés avec l’association l’Éducation nouvelle et Édouard Vaillant, dix ans avant les lois sur l’école de Jules Ferry.
Anouk Colombani. (Philosophe, association d’histoire sociale Rue de la Commune, guide conférencière). Le sens et le concept du travail sous la Commune.
La Commune, c’est la prise du pouvoir par des travailleurs qui font fonctionner les services publics et les approvisionnements de Paris malgré le double siège des armées Prussienne et versaillaise.
Thomas Golsenne. (Rédacteur en chef de la revue Perspective, Institut National d’Histoire de l’Art). La Fédération des artistes et le Luxe communal.
La Fédération des artistes pendant la Commune, un souffle d’air frais et la démocratisation des institutions culturelles.
Anne Simonin. (Directrice de recherche EHESS-CESPRA (École des hautes études en sciences sociales - Centre d'études sociologiques et politiques). La non-amnistie de la Commune. Pourquoi l’amnistie n’a pas été pleine et entière comme le proposait Victor Hugo, mais une “grâce amnistiante” sélective et restrictive, résultant d’un montage juridique inédit et compliqué. Cette étrange “amnistie” fut subordonnée aux grâces accordées par le gouvernement qui décida d’exclure ceux qu’il jugeait dangereux ou indignes. Les anciens communards ne redevinrent pas des citoyens comme les autres.
Masaï Mejiaz. Université Sorbonne-Paris-Nord. Formes de communication intra-muros et extra-muros du Paris de la Commune 1871.
Les moyens de communication de Paris doublement assiégé par les Prussiens et les versaillais, l’ingéniosité de la Commune pour assurer sa communication et ses approvisionnements.
Regards locaux par le Comité du Berry des Amies et Amis de La Commune.
Michel Pinglaut, coprésident (Cher), Jean-Marie Favière, vice-président (Cher), ont résumé les récentes activités de l’association pour faire connaître l’œuvre de la Commune.
Jean Annequin, coprésident (Indre), a traité de l’Indre pendant la Commune.
La clôture du colloque, suivie d’un vin d’honneur a eu lieu à 18 heures trente dans les locaux des Archives départementales.
Un stand de livres proposait les ouvrages des intervenants au colloque et d’autres livres sur l’histoire de la Commune, ainsi que "La Commune et les communards du Cher".
Puis les travaux ont été suivis d’un Cabaret Communard dans la salle de l’Auditorium.
Les Zigs - Marie-Annick Bourguignon, Jean-Marie Favière, Jean-Pierre Gilbert et Michel Pinglaut ont présenté aux spectateurs un choix de textes inédits sous forme de chansons et lectures théâtralisées.
Ensuite, Le Luxe Communal Duo (Sylvain Neveu et Caroline Maigne) ont offert un récital de chansons, textes et musiques originales sur le thème de la Commune dans un style nouveau très applaudi.
> Photos de haut en bas. Michel Pinglaut ouvre le colloque. Jean-François Dupeyron. Anouk Colombani. Thomas Golsenne. Anne Simonin. Masaï Mejiaz.
> Un coup de chapeau aux organisateurs et à Christiane Carlut, ainsi qu'aux autres bénévoles qui ont assuré la réussite de ce colloque de haute tenue sur la Commune de Paris sans précédent dans le Cher.