Le sinistre confinement est bel et bien terminé, la vie reprend, le Cher Nord revit grâce à ses associations. C'est ainsi qu'à l'église Saint Aignan de Jars, à l'initiative de "La petite cathédrale du Pays Fort", l'association qui projette de restaurer l'église de Jars, un beau concert s'est déroulé le dimanche 5 juillet. Et le succès était au rendez-vous, les bancs de l'église étaient pleins de spectateurs masqués, du moins autant que les consignes de sécurité le permettent.
Le programme était à la fois classique et éclectique, allant de Jean-Sébastien Bach à Tony Murena en passant par Albinoni et Dimitri Kabalevski, de Telemann à Fritz Kreisler, et de Giuseppe Tartini à ...Philippe Prieur. Un joli choix musical.
Au violon, Catherine Grimault, à l'orgue Corinne Balland, talentueuses musiciennes, et à la cornemuse Philippe Prieur dont l'instrument à la belle sonorité chaude sonnait fièrement sous le chœur gothique. Le souffle et les doigts, la qualité du jeu du "maître sonneur", ont fait chanter et vibrer sa cornemuse de belle manière. On a savouré la beauté des morceaux, on a apprécié la qualité des musiciennes, on s’est laissés envahir par l’émotion.
Philippe Prieur est l’un de ces musiciens dont le grand talent n’a d’égal que sa grande discrétion. Enfant du pays, ce musicien vigneron du Sancerrois, se comporte sans manière et sans chichis. Attaché à Jars, il a répondu spontanément à l’invitation de l’association.
”Dans le même élan, Corinne Balland et Catherine Grimault, avec le même enthousiasme, ont toutes deux répondu notre appel. D’ailleurs elles avaient déjà réjoui les oreilles dans notre église”, a déclaré l’association.
Bref, c’était une rencontre singulière de trois musiciens d’horizons différents, et d’instruments, qui s’accordaient avec complicité.
Un verre de Sancerre et de délicieuses gougères offerts par l’association attendaient les spectateurs à la sortie, une façon de dire ”à bientôt, revenez à Jars”.
- Un petit bémol à signaler aux organisateurs. Si l’acoustique de l’église Saint Aignan est bonne pour la musique, elle ne l’est pas pour la parole; il serait utile de prévoir une sonorisation pour que les spectateurs assis plus loin que le premier quart de la nef puissent entendre.