Comme vous le savez sans doute, bientôt huit mille berruyers ont signé la pétition demandant la rénovation de la MCB sur son site, et l'abandon du projet du maire établi sans aucune concertation, qui implique l'abattage de nombreux arbres de Séraucourt et la destruction du skate park. De plus, la fameuse "maison de la culture du 21e siècle", un bâtiment estimé à trente six millions d’euros (au bas mot), ne remplit qu’en partie les fonctions de l’ancien site....
Pour le le collectif "Luttes Séraucourt" il est toujours possible de terminer la réhabilitation de l'édifice classé, la maison de la culture "historique" de Marcel Pinon (qui a déjà coûté sept millions d’euros d’argent public !), pour un coût plus raisonnable. La raison véritable de l’arrêt du chantier est due à sa gestion catastrophique, et notamment à la décision incompréhensible de ne pas y inclure l’ancienne école de musique dont la surface est libre !
Ce n'est donc pas dû a une impossibilité technique, ou à cause des fouilles archéologiques, comme ont essayé de le faire croire abusivement Serge Lepeltier et Pascal Blanc. Lire dans gilblog "Maison de la Culture, repères chronologiques" et "MCB. Bourges sous l'étouffoir" dans la page MCB. >>> Lien.
Lors de la rencontre qui s'est déroulée à la Préfecture du Cher le 28 janvier avec la participation de représentants du collectif et d’experts de l’Etat, il a été confirmé que l’État est décidé à maintenir une maison de la Culture à Bourges. Les fouilles archéologiques étaient prévisibles dès le départ, mais elles n'ont pas été prises en compte dans le budget prévisionnel du chantier ! L'évaluation est de 1,8 millions d'euros maximum (et pas 5 ou 6), elles auraient duré six mois. La maison de la Culture aurait donc pu rouvrir pour la rentrée 2015. Il est aussi apparu qu'il est possible de réhabiliter l’ancien site. D'ailleurs malgré les demandes répétées de la délégation, les experts de l’État ont été dans l'incapacité de produire aucun dossier, aucune analyse, aucune étude, aucun argument qui démontrerait le contraire ! Mais la Préfecture se retranche derrière la décision du maire de Bourges et se satisfait du respect des procédures administratives. En effet, l’État cofinance ce nouveau projet qui a été décidé par le maire qui en est le maître d’oeuvre, et le seul à décider de l'édifice et de son emplacement (après le vote par le conseil municipal). En somme, la Préfecture, qui exerce sa tutelle sur les collectivité territoriales au moyen du contrôle de légalité, n'exerce pas un contrôle de …bon sens.
Déçues par la conclusion de cet échange peu productif, les associations du Collectif ont résumé leur point de vue dans un communiqué, dont voici le texte complet.
"Au cours de cette réunion, nous avons constaté que les représentants de l’État masquent par des justifications à postériori, mais sans les nier, les contre-vérités et carences du dossier conduit par le maire précédent :
Non respect de la réglementation concernant les fouilles archéologiques,
Sur-estimation de leur coût,
Prétendu risque de perte du label scène nationale ...etc.
Malgré nos demandes répétées, les experts ne nous ont fourni ni arguments, ni documents démontrant l’impossibilité de la réhabilitation de la Maison de la Culture. Nous considérons que les associations et les collectifs que nous représentons, tout comme les 7 800 citoyens signataires de notre pétition ne sont toujours pas entendus.
La décision du maire actuel de poursuivre la nouvelle construction, aura des conséquences multiples et durables sur la vie de la cité. Les représentants locaux de l’État en partageront la responsabilité aux yeux des citoyens.
En conséquence, nous maintenons notre demande d’une inspection générale".
Et le Collectif, qui appelle à une manifestation le 14 février, ajoute par ailleurs : Si vous pensez comme nous que l’on doit relancer la réhabilitation de notre maison de la culture historique et sauver le parc arboré de Séraucourt, faites le savoir au maire, aux élus et à l’État !
Et les choses ne vont pas en rester là et les indignés de Bourges annoncent qu'un courrier va être adressé au président de la Région Centre ainsi qu'au Préfet de Région, pour réclamer une expertise conduite par des experts du Ministère afin de dégager une solution satisfaisante. Cette démarche appuyera la demande déjà faite par le Président du Conseil Général du Cher auprès du Ministère.
En attendant d'autres actions et démarches actuellement en préparation, rendez vous est donné samedi 14 février à 14 heures 30 devant le Château d’eau, place Séraucourt. Le Collectif espère un grand rassemblement citoyen à la hauteur de l'enjeu pour la ville de Bourges.
> Le Collectif "Luttes Séraucourt" : Groupe Macu de Bourges / Association des Amis de la Maison de la Culture / Berry’ing / Mon Cher Vélo / Collectif pour un projet alternatif Maison de la Culture / Nature 18 / Collectif Bourges ta Zad / ki-6-col’ / la Sppef.
> Pour signer la pétition en ligne. >>> Lien.
> Le site du Collectif. >>> Lien.
> La maison de la culture de Bourges, ou la folle équation. Site de la Sppef. >>> Lien.
> Lire dans gilblog la page consacrée aux péripéties de la nouvelle maison de la Culture. >>> Lien.