Il n'est pas nécessaire de raconter à nouveau et en détails comment quatre adjoints au maire de Bourges (Véronique Fenoll, Catherine Pellerin, Bénédicte Bergerault et Wladimir d'Ormesson), ont été victimes d'un coup d'État municipal et mis sur la touche par Pascal Blanc. Pas nécessaire de conter par le menu comment (avant même que leur déchéance fut annoncée) ils avaient été écartés d'un séminaire par un gros mensonge à la noix : il n'y a plus de séminaire, ne vous dérangez pas. Pas nécessaire de raconter comment les conseillers élus sur la liste Blanc ont été sommés de voter comme un seul homme l'approbation du petit coup de force du maire. Ni comment plusieurs centaines de personnes venues assister au Conseil municipal du 17 octobre ont hué Pascal Blanc. Tout a été dit dans Le Berry des derniers jours (8,18,19,20 octobre), et Le Petit berrichon du 15 octobre a fait la reconstitution historique de la guerre des clans ubuesque qui déchire la majorité municipale. Résultat : malgré l'alliance des deux listes de droite pour remporter ensemble l'élection municipale, le nouveau maire de Bourges punit quatre de ses adjoints pour s'être abstenus lors d'un vote, en leur retirant leur délégation ! Depuis on a entendu tous les qualificatifs : farce grossière, inélégance, réglement de comptes, démesure, non respect d'une alliance ...etc. C'est surtout l'expression d'une brutalité et d'un mépris de la démocratie qui resteront désormais comme la signature de Pascal Blanc.
Dans Le Berry du 19 octobre, Franck Simon (dont l'horizon journalistique semble se limiter au siège de l'UMP), fait aussi dans l'ubuesque en signant un nouvel article qui aurait sa place dans le bulletin du Cher de ce parti. Après un long développement dans lequel il déplore les vilaines pratiques du nouveau maire UDI de Bourges envers ses alliés de l'UMP, il conclut en déclarant qu'il faudrait respecter "une grande partie de l'électorat qui se sent désormais floué". En somme, il n'est pas nécessaire de respecter l'autre partie de l'électorat ! Franck Simon a une vision bien étroite des choses, car ce n'est pas une partie de l'électorat, ce sont tous les électeurs, tous les citoyens berruyers, qui sont concernés par cet acte de leur maire (faisons remarquer au passage qu'ils sont aussi des lecteurs du Berry Républicain).
À l'heure où la population de la ville et de l'agglomération est en déclin (une perte d'environ huit mille habitants les cinq dernières années), et où le chômage progresse inexorablement, on attend une autre attitude d'un maire. On attend un véritable projet pour la ville et ses habitants. À la place, Pascal Blanc et sa majorité municipale nous offrent le spectacle grinçant et ridicule d'un Ubu qui serait passé par Clochemerle. Comment intituler la pièce ? Ubu maire ?...
Le ridicule va-t-il rejaillir sur nous tous ? Bientôt, si Pascal Blanc persiste, il faudra dire qu'on habite la Nièvre, pour ne pas avouer qu'on est du Cher ou qu'on est berruyer....!
> Jean-Marie, un fidèle lecteur de gilblog (eh oui, gilblog a de fidèles lecteurs !), m'envoie ce lien vers la chanson de Dick Annegarn "Le père UBU" sur YouTube. Allez, on savoure.... >>> Lien.
PS. Le 28 octobre, Pascal Blanc, précédé de sa nouvelle réputation et accompagné de Yann Galut (député du Cher), et Jean-Pierre Saulnier (président du Conseil Général), rencontrera Fleur Pellerin, ministre de la Culture, pour demander plusieurs millions d'euros supplémentaires à l'État pour la construction de la nouvelle MCB. Espérons qu'il saura se tenir.
Re-PS. Selon une rumeur qui reste à confirmer, environ quatre-vingts arbres de la place Séraucourt seraient abattus en novembre, alors qu'on ne sait même pas si le financement pour la construction de la Maison de la culture sera possible. Comme il est écrit dans Le Berry : ça s'appelle poser la moquette avant le béton !
Re-re PS. Pourquoi Pascal Blanc est-il aussi obstiné à réaliser "son" projet de MCB, alors qu'il est possible de réaliser pour moins cher la réhabilitation de la MCB actuelle (première Maison de la Culture en France). Des projets existent, ils présentent l'avantage d'apporter un plus au niveau de l'urbanisme et d'être réalisables selon un calendrier techniquement et budgétairement réaliste. Pourquoi le maire refuse-t-il de les examiner ?
> Lire aussi dans gilblog. Pascal Blanc, l'homme aux dents longues. >>> Lien.
Mort de la Biennale d'art contemporain : compter l'argent ne fait pas une politique. >>> Lien.
Le musée du Berry à Bourges met la
céramique de La Borne en réserves (N’allez plus au musée du Berry pour
voir les grès de La Borne, ils sont en caisse !). >>> Lien.