Le diable se cache dans les détails, dit un proverbe. Je vais vous en donner un exemple et je vais y aller sans tourner autour du pot avec des mots choisis...
Je ne sais pas s'il vous est arrivé de ressentir une envie de pipi pendant la visite d'une exposition au Château d'eau. Si le cas se présente, ne soyez pas étonnés qu'on vous envoie vers les cafés de la rue de Séraucourt, car la ville de Bourges n'a pas jugé utile de mettre des toilettes dans ce lieu public !
Vous avez bien lu, il n'y a pas de toilettes au Château d'eau. Ni les visiteurs, ni le personnel n'ont droit à ce minimum. Diable, quel accueil, quelle hygiène, quel confort ! Et c'est comme ça depuis l'ouverture au public, il y a vingt ans que ça dure !
Interrogé sur la raison de cette anomalie, le préposé à l'accueil, qui doit se retenir de quinze à dix-neuf heures (quatre heures, tout de même), déclare que la ville n'a pas installé de toilettes parce que "ça coûterait trop cher".... Décidément, ils n'ont que ce mot à la bouche.
Pour ceux qui n'ont pas de dictionnaire de la langue de bois "ça coûterait trop cher" signifie en bon Français : "je me fiche de ce que ça coûte, je ne veux pas dépenser un sou là dedans".
Une pingrerie qui ne fait pas honneur à la ville de Bourges, qu'il s'agisse de la qualité de l'accueil des touristes ou du minimum de respect dû au personnel. Et quand on sait que la ville a englouti sans frémir sept millions d'euros dans le chantier fiasco de la MCB, le "ça coûterait trop cher" vous donne des envies de coup de pied aux fesses...
Cette histoire où la bêtise le dispute au ridicule, est pleine de sens et elle en dit long. En effet, depuis qu'ils sont aux commandes de la mairie, Serge Lepeltier, élu en 1995 puis réélu en 2001 et 2008, suivi de Pascal Blanc, n'ont rien fait pour équiper ce lieu public du minimum décent prévu par la loi. Quel signe de mépris envers les autres ! Quel manquement à leur mission d'élus !
...Et Pascal Blanc toise les gens de haut et prétend donner des leçons de gestion et de démocratie ! Il ferait mieux de respecter les règlements d'hygiène et le code du travail, il y gagnerait (peut-être) un peu de crédibilité.
Conclusion genre Woody Allen : Les conneries, c'est comme le papier hygiénique, on en tire une, il en vient dix.
> Tous les établissement recevant du public (des ERP selon l'article R123-2 du Code de la construction), doivent comporter des toilettes. De plus, le code du travail impose aux employeurs de mettre à disposition des sanitaires pour les travailleurs de ces ERP. La galerie d'expositions du Château d'eau de Bourges répond à cette définition. Voir Légifrance. >>> Lien.
> Et comme il n'y a pas de toilettes du tout, pas besoin se compliquer la vie avec un aménagement pour les handicapés. Au fait, où se trouve la rampe d'accès pour les handicapés ?