Alors que le réchauffement climatique vient de nous faire subir un avant-goût de ce que les étés futurs vont de plus en plus lourdement nous imposer…
Alors que les Parisiens se réfugient la nuit dans les parcs et le long du canal Saint Martin pour respirer…
Alors que les architectes et urbanistes européens préconisent de développer les espaces arborés et aquatiques en milieu urbain pour limiter son échauffement…
…Eh bien à Bourges à l’inverse on va en centre-ville abattre les beaux arbres au flanc de Séraucourt !
Or, cet acte déraisonnable serait inutile si le bon sens l’emportait.
Il a été démontré que, grâce aux démolitions faites sur son site, la Maison de la Culture peut à nouveau devenir exemplaire, tant par la qualité des murs et espaces protégés et conservés que par ses nouveaux espaces ajoutés, augmentant ses capacités d’accueil y compris de congrès et en ce lieu exceptionnel avec sa cafétéria, et devenir le pôle de vie urbaine revivifiant la ville. En outre, la conjonction des capacités thermiques du bâtiment et des techniques récentes permet de satisfaire le développement durable conformément aux exigences de la COP21. Et cela pour moins de trente millions d’euros.
L’entêtement à vouloir MCB2, aux capacités et qualités architecturales et environnementales bien moindres, coûterait trente six millions d’euros (sans les aménagements extérieurs au détriment du stationnement) auxquels il faudra, vu que le Ministère de la Culture et la Ville veulent conserver la Maison de Malraux et Monnet, ajouter, quand les finances le permettront, le coût de restauration et de réaménagement pour une affectation obligatoirement culturelle non définie d’au moins vingt-cinq millions d’euros.
D’emblée, réinstaller MCB sur son site économiserait beaucoup d’argent que la ville pourrait consacrer à des actions enrayant le déclin de la ville et la confortant dans son rôle de pôle culturel majeur :
Un Louvre-Bourges sur le moyen-âge à partir du Palais Jacques Cœur,
Une école d’architecture que le préfet de Région veut créer dans la région qui n’en a pas.
Aménager la ville pour limiter les inondations et créer un nouvel habitat écologique.
Berruyers réagissez dans l’intérêt de votre ville et de vous-même ! Exigez la suspension de l’abattage des arbres, la mise en place d’un vrai débat démocratique pour déterminer, dans l’alternative, la bonne solution à prendre.
Pour choisir la meilleure solution, cela vaut la peine de retarder de quelques mois, durant lesquels les fouilles archéologiques sous le bâtiment “historique” peuvent s’effectuer (le contre-projet permettant même de conserver les vestiges).
Le 31.08. 2016
Christian Gimonet. Architecte. Membre de l’Académie d’architecture. 1 rue Littré 18000 Bourges.