En exclusivité, de notre correspondant Alain Broglio.
Chères lectrices, chers lecteurs, j’ai la joie immense de vous annoncer que je suis sur la piste des vestiges du Prado. La découverte est de taille et je suis en mesure de révéler au public où ils se trouvent. En effet une annonce pour le moins surprenante est arrivée sur mon téléscripteur ce matin même…
Et c’est un événement : la ville de Bourges offre à tous ceux qui le désirent des lames ou des morceaux plus modestes de l’ancien parquet du Palais des sports du Prado ! Ces reliques imprégnées de la sueur et autres sécrétions de nos grandes championnes trouveront ainsi dans les salles à manger, les salons, voire les chambres à coucher des aficionados, la place de choix qui leur est due. A défaut, les pièces les plus vilaines pourront être offertes aux SDF et autres pauvres de la ville afin qu’ils puissent se réchauffer quelque peu autour d’un brasero. Pour cela, les pétitionnaires devront déposer leur demande auprès des services sociaux de la ville ou du CCAS, quarante huit heures à l’avance.
Voilà donc une heureuse initiative qui va contribuer à redorer le blason sportif de notre belle ville, tout en participant à la promotion du nouveau Palais des sports qui verra ainsi peut-être un jour ses nouveaux gradins envahis par des spectateurs enthousiastes.
De source officieuse, il paraîtrait que différents objets sculptés dans le bois sain des 25 platanes abattus pour permettre la construction du nouveau Palais, seraient mis à prix et vendus aux enchères et ce dans le but de financer les déplacements des “Tango”, les finances de la ville étant exsangues…
Ce sera donc “LA” surprise de la soirée !
Sans doute inspiré par la vente du siècle des effets de Margaret Thatcher, Pascal Blanc espère beaucoup du succès de cette opération qui devrait démontrer (s’il le fallait encore), à ses administrés que l’équipe municipale est en proie à un dynamisme sans bornes. À l’instar de la “Pucerie de la Borne”, Pascal Blanc liquide le patrimoine de Bourges.
Il se dit même, renseignements pris auprès des services techniques de la ville, que les sanitaires de l’ancien Prado ont été déposés et stockés dans le plus grand secret. Ces sièges de nécessité pourraient, parait-il, faire l’objet d’une vente privée, ciblant ainsi certains collectionneurs prêts à investir pour posséder un siège ayant contemplé de si belles choses…
> Alain Broglio envoyé spécial de gilblog auprès des commissaires-priseurs de la place de Bourges.