Le célèbre reporter berrichon Alain Broglio, ne pouvait manquer la réouverture du marché à l’intérieur de la Halle aux blés. Samedi 22 février, il était là pour le grand jour, en effet, la première phase de la rénovation venait de prendre fin et les marchands avaient retrouvé l'abri de la Halle. Les travaux intérieurs, commencés en avril 2013 venaient d'être terminés. Enfin, pas tout à fait....
Samedi 22 février, jour de marché à la Halle aux blés de Bourges. Après des mois de travaux, les commerçants reprennent possession de l’intérieur de la Halle. C’est bien ; un sol tout neuf et bien plan, de nouveaux éclairages, un peu de peinture claire sur les portes, mais quelque chose a été oublié ; et ce quelque chose est essentiel car il a trait au fait que les besoins physiologiques des commerçants et des nombreux clients n’ont pas été pris en compte… En effet, pas de toilettes disponibles, les grilles en acier restant obstinément closes ! Présents depuis l’aube jusqu’au début de l’après midi, les vendeurs mais aussi les nombreux clients d’un âge certain, sans doute taquinés par une prostate dont l’opulence n’est plus à démontrer, se cassent le nez sur l’édicule, à défaut de pouvoir se soulager… Allons les gars, serrons des dents, serrons des fesses pour contenir la torrentielle envie, car à ce régime, comme la vessie, on ne lanterne pas !
Alain Broglio.
La deuxième phase des travaux extérieurs, côté stands des bouquinistes devrait durer dix mois. Elle s'étalera de mars 2014 à février 2015. Elle sera suivie d'une troisième phase : les travaux extérieurs notamment l'îlot des poissonniers. D'une durée de dix mois, elle aura lieu de février à novembre 2015. Pourvu que les toilettes soient rouvertes avant !
> Vespasiennes, édicules, latrines, lieux d'aisance, sanisettes, pissotières, toilettes, urinoirs, colonnes Rambuteau. Pour patienter jusqu'à la réouverture de l'édifice, un peu d'histoire...
La vespasienne doit son nom à l'empereur romain Vespasien (photo) , qui fait construire des urinoirs publics à Rome. Vespasien étend un impôt sur l'industrie et le commerce, à la collecte de l'urine, utilisée par les teinturiers pour préparer les étoffes avant de les mettre en couleur. Interpellé pour cet impôt, il aurait répondu : "pecunia non olet", c'est à dire "l'argent n'a pas d'odeur". Une formule devenue célèbre qui a fait le tour du monde et qui démontre que si l'argent n'a pas d'odeur, l'esprit souffle dans les lieux les plus inattendus.
En France, vers 1770, le lieutenant général de la police parisienne, Antoine de Sartine, prend la décision de faire disposer des "barils d’aisance" à tous les coins de rue de la capitale. En 1834, le préfet de la Seine, le comte Claude-Philibert Barthelot de Rambuteau les fait remplacer par des édicules construits sur la voie publique. Et c’est pour éviter le surnom de "colonnes Rambuteau"que les parisiens leur donnent naturellement, que le préfet les baptise "colonnes vespasiennes", en référence à l’Empereur romain.
Professeur Étienne Faudercht.