Le "Café des fédérations, maison fondée ici depuis bien longtemps" dit l'enseigne.
Après avoir descendu la colline de la Croix rousse par les rues et les traboules, s'être perdu une fois ou deux, avoir enfin trouvé la "cour des voraces" et révisé un peu son histoire...
Au fond de la "Cour des voraces", un escalier, tragique comme la révolte des canuts, conduit à une traboule. Les immeubles appartiennent à l'OPHLM.
...frôlé quelques fantômes de canuts, admiré les panoramas depuis les terrasses
des jardins publics, à la fin de la matinée on arrive près de l'opéra, face à l'Hôtel de ville. Il est temps, on ressent un
petit creux.
Le nom de " bouchon " donné à certains restaurants lyonnais vient du fait qu'autrefois pendant que les clients mangeaient, on " bouchonnait " leurs chevaux en les frottant avec un bouchon de paille. Considéré comme un conservatoire de la cuisine lyonnaise et une des meilleures adresses de la ville, le "Café des fédérations" accueille les amoureux du gras double, du tablier de sapeur (mariné deux jours avec vin blanc et moutarde), ou de la tête de veau sauce ravigote. On ne fait pas la révolution le ventre vide a dit un grand homme (on ne devient pas grand homme si l'on n'est pas gourmand), et bien, si la République nous appelle, nous passerons d'abord au "Café des fédérations !
Souvenez vous de cette façade, 8 rue du Major Martin dans le premier arrondissement de Lyon. 04 78 28 26 00. http://www.lesfedeslyon.com/
En entrée, un plat de charcuterie et plusieurs saladiers généreusement remplis de lentilles sauce moutarde, cervelas et pommes tièdes, salades variées selon la saison... un petit buffet de hors-d'oeuvre, en somme. Puis le choix nous est offert entre spécialités lyonnaises comme le boudin aux pommes, le lapin à la moutarde, gras double, tête de veau, gâteau de foies de volaille, civet de joues de porc, andouillette sauce moutarde, quenelle de brochet... Nous avons opté pour le civet de joue de porc, c'était jouer en finesse. Fromages régionaux, cervelle de canut, tarte aux pommes, j'en passe. Un pot de Morgon pas prétentieux, avec le fruit du gamay en bandoulière, nous a gaiement désaltérés. Tout cela servi avec efficacité par une équipe féminine enjouée, qui bouscule gentiment le client... Le cadre est inchangé depuis des décennies dit-on, ça semble vrai ! On se régale, on se sent bien, le menu est abondant (mais sans excès) et l'addition est très douce (48,5 € pour deux). **
La fontaine de Bartholdi, Place des Terreaux, face au Musée des Beaux Arts.
À quelques pas c'est la Place des Terreaux, sa fontaine, ses cafés avec terrasses, la fontaine de Bartholdi avec les chevaux dont les naseaux fument ! Ne pas manquer le musée des Beaux Arts, ses collections, ses expositions et son calme patio.
On poursuit en traversant la Saône, direction le vieux Lyon. Un petit quartier plein de charme, entièrement restauré, où le style renaissance domine,
Vitrail de la cathédrale, tiens, on dirait l'escalier de la "cour des voraces" .
bouquinistes, galeries, bouchons et
bistrots, petites places arborées, belle cathédrale. Quelques pas de plus et c'est le quai de Saône,
le pont et la place Bellecour.
** Oui, oui, je répète l'adresse ! Café des Fédérations. 8 rue du
Major Martin. Lyon, 1er. 04 78 28 26 00. http://www.lesfedeslyon.com/
Sur les murs de Lyon. Habile transition (?) vers la page sur les murs peints. Cliquez sur ce lien.