Voici une petite séquence de télé datée du 10 décembre (juste après la quatrième journée de mobilisation des “gilets jaunes”), une séquence qui parle toute seule sans ”décryptage”…
Léa Salamé l’étrange “journaliste” aux dents qui rayent le parquet, sous l’apparence de questions banales, diffuse des messages de propagande officielle ; le premier est pour faire peur : “D’abord, puisqu’il faut nommer les choses, où on en est après ce week-end de violences, est-ce que vous direz que l’on est passés d’une phase de contestation à une phase insurrectionnelle, on est passé à l'insurrection ?”. De quoi en avoir le frisson. Un peu plus loin, c’est le bobard de propagande dix mille fois répétée par les médias : il n’y a pas d’argent pour les Français. “Où on prend l’argent ? D’abord, y a-t-il de l’argent ? …parce que, à ce niveau de déficit et de la dette, aujourd’hui, il n’ y a pas beaucoup d’argent !”. La dette, encore la dette, toujours la dette….
Pauvre Lea Salamé, mais il y a un pognon de dingue, et elle n’est pas au courant ! Selon un décompte réalisé en mars 2018 par l’Agence France Presse, les entreprises du CAC 40 ont dégagé en 2017 près de 95 milliards d'euros de bénéfices net cumulés, un chiffre en forte progression comparé à 2016. Et le cabinet d'audit PwC annonce un chiffre encore supérieur : 97 milliards d’euros. Une hausse de 24,1% par rapport au bénéfice total qu'avaient dégagé les 40 entreprises du CAC en 2017.
Plus récemment (le 13/09/2018), Le Figaro annonçait que le résultat net des groupes allait battre le record des 100 milliards d’euros en 2018, un niveau jamais égalé, avec une croissance au bout de l’année visant les 30 %, comme en 2016 (+ 32 %). Décidément, Lea Salamé n’a pas le temps de lire les journaux quotidiens.
Lea Salamé ne lit pas non plus les hebdomadaires. Sinon elle connaîtrait le montant de la fraude et de l’évasion fiscale : 100 milliards (60 et 80 milliards d'euros de recettes fiscales perdues chaque année du fait de la fraude, auxquels il faut ajouter 40 à 60 milliards pour ”l'optimisation fiscale”). Ce pognon de dingue suffirait à financer le déficit budgétaire. L'hebdomadaire Marianne rappelle ce que représentent ces 100 milliards qui manquent dans les caisses de l'État. C'est une fois et demie ce que payent les Français chaque année avec l'impôt sur le revenu. De quoi assurer à l'État un budget en équilibre puisque les 100 milliards de la fraude fiscale dépassent les 82 milliards du déficit budgétaire.
Et en supprimant le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), l’État récupérerait 21 milliards d’euros en 2018. Ce cadeau aux entreprises aura coûté au total 99,3 milliards d’euros depuis sa création en 2013, et n’a créé aucun emploi !
Ajoutons ce qu’il y a à récupérer en rétablissant l’impôt sur la fortune (supprimé par Macron) : un total dépassant les 5 milliards d’euros, selon l’économiste Thomas Piketty.
Et n’oublions pas Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et les autres qui devraient acquitter l’impôt en France, comme tout le monde.
Cherchez sur l’Internet et dans les journaux, vous trouverez d’autres millions, et vous pourrez écrire à la rédaction d’Antenne 2 qui transmettra à Lea Salamé.