Dans les médias, le mot “djihad” est associé tous les jours au mot “terrorisme”, si bien qu’on pourrait croire qu’il en est le synonyme. Mais ça n’est pas aussi simple qu’il y paraît.
Le djihad est un devoir religieux pour les musulmans. En arabe, ce terme signifie “effort”, “lutte” ou “résistance”, voire “guerre menée au nom d'un idéal religieux”. Le mot djihad est employé à plusieurs reprises dans le Coran, souvent dans le sens de : “lutter avec vos biens et vos âmes”. Ainsi, le djihad est parfois défini par l'expression “faites un effort dans le chemin de Dieu”. Le djihad existe chez les chiites et les sunnites.
L'islam compte quatre types de djihad : le djihad par le cœur, le djihad par la langue, le djihad par la main et celui par l'épée. Le djihad par le cœur invite les musulmans à “combattre afin de s'améliorer ou d'améliorer la société”. Le djihad peut aussi être interprété comme une lutte spirituelle. Il peut aussi être interprété dans le sens de lutte armée. Cette dernière interprétation a pu servir d'argument à différents groupes musulmans dans l'Histoire pour promouvoir des actions contre les “infidèles” ou d'autres groupes musulmans considérés comme opposants.(Wikipedia).
Le"Djihad" est un combat intérieur. Le djihad défensif relève ni plus ni moins de la légitime défense ; quand au djihad offensif, guerrier, expansionniste, il désigne une notion travestie, pervertie, cherchant l'apparat du djihad intérieur pour mieux se légitimer, lui qui n'a aucune légitimité. [Cynthia Fleury]. Les groupes terroristes qui se parent du mot djihad en détournent abusivement le sens.
Dénommer “djihadistes” comme le font les journalistes, des brigands sans foi ni loi qui violent, torturent et vivent des activités de blanchiment, “est non seulement une ineptie du langage, mais plus encore de la pensée”. C’est ce qu’écrit dans une récente édition du Berry-dimanche la philosophe Cynthia Fleury, visiblement irritée des à peu près que font quotidiennement les médias.