Asseyez vous avant de lire cette vérité brutale : lorsque vous demandez un demi, le garçon vous sert un quart ! Devant cette cruelle révélation nous voila plongés soudain et tout d'un coup dans un océan de stupéfaction. Le demi qui ne fait qu'un quart est un vol organisé que les élites nous ont soigneusement dissimulé depuis longtemps. En voici la preuve.
Le demi de bière français et le demi de bière dans les autres pays ne sont pas les mêmes ! Dans l’Hexagone, le demi c’est un petit verre, ailleurs c’est un grand verre.
Un demi français contient vingt-cinq centilitres, soit une demi-chopine (une mesure utilisée en France avant la Révolution). Le Décret relatif aux poids et aux mesures du 18 germinal de l'an 3 (7 avril 1795) qui a instauré l'usage du litre, est donc contourné depuis plus de deux cents ans ! Depuis que dure cette scandaleuse tromperie, combien de millions de litres de bière sont passés à l'as, combien se sont répandus dans la nature en se déversant dans nos rivières et nos belles nappes phréatiques ? Ont-ils échappé aux paiement des taxes ? Ont-ils été écoulés dans les pays voisins ?
Car sachez le désormais, pour obtenir le grand verre, le vrai demi de cinquante centilitres qui fait un demi-litre, il faut demander une pinte !
En France un verre de vingt-cinq centilitres c'est un demi. En Belgique ou en Suisse c'est une chope ou un cadet, ou une pinte.
Pour cinquante centilitres on dit en France : un véritable, une chope, une pinte, un sérieux, un distingué, ou encore un baron. En Belgique et en Suisse pour cinquante centilitres on dit un demi, une chope ou une canette.
Nous v'la tout envournés. Alors, arrêtons là ces finesses de vocabulaire, le demi doit revenir à sa pureté d'origine et être ce qu'il n'aurait jamais du cesser d'être : un vrai demi. Un demi de cinquante centilitres !
Au moment où le gouvernement s'apprête à augmenter le prix de la bière, remettons les pendules à l'heure et demandons notre dû. Le peuple de France crie autour des comptoirs et des zinc : rendez nous tous les demis que vous nous devez !
L'Assemblée nationale a adopté jeudi 25 octobre une augmentation des taxes sur la bière, dans la cadre du projet de loi de finances de la Sécurité Sociale. Le texte sera examiné par le Sénat à partir du 12 novembre, et devrait être appliqué au 1er janvier 2013. "Ça ne fera qu'un centime d'euro de plus pour un demi", aurait déclaré le député qui soutenait cet amendement lors du débat au Palais Bourbon. Mais ce député a-t-il compris le sens de ses paroles lorsqu'il a retrouvé ses collègues à la buvette de l’Assemblée nationale ?
De quel demi parlait-il ? Le marché de la bière est à la baisse nous dit-on. Depuis trente ans, à cause des campagnes de prévention de l'alcoolémie et à la lutte contre l'obésité, le volume des ventes aurait reculé de 1% environ par an. Alors, les brasseurs s'inquiètent de l'effet de la hausse du prix du demi qu'ils estiment à vingt-cinq à quarante centimes (le prix moyen d'un demi de bière est de deux euros soixante).
Cette bataille de chiffres, cet écran de fumée, ce trompe l'oeil, nous éloignent du vrai sujet, car pendant ce temps, le demi reste toujours un quart ! Messieurs les députés, messieurs les brasseurs, il faut cesser ces arguties au plus vite : donnez nous de vrais demis ! Les Français ont une soif de justice qui se mesure en millions d'hectolitres !
> Lire dans Wikipedia : Verre à bière. >>>lien.
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