Les nouvelles histoires de Berlaudiot.
Berlaudiot a joué à la belote toute la soirée au café Chez la Zézette. Il a avalé chopine sur chopine et, après avouér bin confondu l'pichet avec el'banneau, il rentre chez lui tout abreuvagé.
Il est minuit passé, il fait nuit noire à la Charnivolle. Berlaudiot titube, se cogne aux obstacles, trébuche...
En passant devant l'église, il donne du pied sur la première marche en bas du porche, il perd l'équilibre et tombe de tout son long, bardada ! Dans la chute il perd son béret, le cherche à tâtons et le retrouve avec difficulté après plusieurs minutes.
Mais en cherchant ses clés dans sa poche il les fait tomber par terre.
Nom de d'la d'bond'la !
Robert Rouzeau le bûcheron, (dit 'bouc des bois") sort de chez Zézette peu après Berlaudiot. En chemin il trouve Berlaudiot, à quatre pattes, cherchant quelque chose dans le halo d’un lampadaire.
Bin Berlaudiot, qui qu'tu fais don là à c't'heure ? T'as ti pardu queuqu'chose ? Lui demande-t-il.
Dame oui, j'ons pardu mes clés, répond Berlaudiot.
Bouc des bois se met à quatre pattes à côté de Berlaudiot.
J'vas t'ajider mon gâs ! Bin, lavoù don qu'tu les a pardues ?
Là-bas, dit Berlaudiot, en désignant un rabicoin tout noir.
Bin, porquoué don qu'tu les charche ici, alors que tu les as pardues là bas ? Mon pour gâs, t'es ti baziot !
Pas si baziot qu'tu pense ! dit Berlaudiot, moué j'aim' bin mieux charcher lavoù qu'y a d'la lumièe !
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