Aux Antilles, selon la légende, les soucougnans étaient des femmes qui avaient la faculté de se dévêtir de leur peau et s'envolaient dans les ténèbres vers des banquets de sorcières où elles suçaient le sang des humains qui les avaient contrariées.
Mais existent-elles vraiment, ces femmes qui à la nuit tombée ôtent leur peau et se transforment en boule d'énergie ? Sont elles seulement des personnages pour les conteurs ? Et si elles étaient là pour nous guider sur le fil de nos vies ?
Dans la Martinique d'aujourd'hui, Rose, fait la rencontre de Colo, un flambeur. Artisan-taxi, il réceptionne les touristes. Ça, c'est pour la vitrine et calmer son vieux ! Pour le reste, il enchaîne les petites combines à droite et à gauche. Tout est bon pour frimer, consommer et sauter les filles. Jusqu'au soir où Colo rencontre en boîte une femme qui ondule dans sa robe rouge... Un vrai aimant cette nana !
Avec "Les yeux dorés de Rose", Jean l'Océan nous entraîne dans un récit où se mêlent le réel, l'imaginaire et les soucougnans, sur une terre créole pleine de containers et abîmée par la graisse des subventions. C'est aussi l'histoire d'un homme d'aujourd'hui en quête de son humanité, en somme une histoire universelle...
Jean l'Océan est à lui seul tout un groupe théâtral, il raconte, joue, chante et danse ses personnages. Sa parole nous emporte dans un pays créole bien à lui, bouillonnant et palpitant. "Une découverte", m'a dit Annick Talbot. Si c'est Annick qui le dit, alors j'irai écouter et voir Jean L'Océan.
"Les yeux dorés de Rose" de et avec Jean L'Océan.
Samedi 26 octobre, à 20 heures 45, salle des fêtes de La Borne. Organisé par "Les amis de La Borne". Durée du spectacle : une heure cinq. Pour les adultes et jeunes à partir de quinze ans. Prix de l'entrée 7 euros.
Des accras antillais et un petit verre seront offerts à la fin du spectacle.