Attirée par la création en volume, Annick Delhomel a commencé à travailler le bronze en 1982 à Paris. Puis elle a quitté sa péniche sur la Seine pour s'installer à La Borne en 1996. Depuis lors, elle habite sa maison-atelier toute de bois, en lisière de la forêt. C'est là qu'elle réalise ses bronzes, des sculptures animalières pour l'essentiel, qu'elle expose et vend dans des galeries parisiennes.
Les oeuvres d'ADel sont très reconnaissables à leur style. Un style caractérisé par l'observation de l'animal et un toucher sensible et vivant sur la cire, que son travail du bronze restitue fidèlement.
"Je préfère travailler les formes du monde animal, plutôt que celles du corps humain, qui est un sujet très répandu dans le domaine de la sculpture sur bronze. Pour moi, il est de moindre intérêt, mais j'adore les animaux, et avec ce sujet, on peut raconter une histoire, faire ressentir une émotion".
"Lorsque l'oeuvre réalisée en modelage me convient, j'en fait des moulages (en général un tirage de douze exemplaires). Je retravaille chaque pièce pour lui redonner un peu de 'nervosité' puis j'en fait des moules en plâtre qui permettront de tirer les bronzes".
Le travail commence par le modelage d’une sculpture en cire ou en plastiline. Puis on fait un moule de la cire en l’enrobant d’un matériau réfractaire. Après séchage, l'ensemble est chauffé, la cire fond et s’écoule par un orifice pratiqué à l'avance dans le moule. Ensuite le moule vide de cire est rempli de bronze liquide fondu à 1200 degrés, et contenu dans un creuset. Le passage de la cire au bronze est terminé. Après le refroidissement du métal, on casse le moule pour en extraire la sculpture. Mais à ce stade, la pièce "brute de fonderie" n'est qu'à la moitié de sa réalisation. Elle va subir un long et patient travail de finitions successives (travail de la surface, soudure, réparure, polissage, pose de la patine), qui n'est terminé que lorsque l'artiste juge que la copie en bronze est conforme à son modelage d'origine en cire.
Le bronze utilisé par ADel est composé de 88 % de cuivre et 12 % d'étain, mais les alliages peuvent varier en proportions et en métaux annexes dans des combinaisons d'une infinie variété selon les besoins des utilisateurs.
> Une exposition se déroule jusqu'au 14 mai à la salle Denbac à Vierzon, les bronzes d'ADel sont accompagnées des photos dePierre Bedu.
À Paris, vous pouvez les voir dans les galeries suivantes : Art et bijoux, 147 boulevard Saint Germain 75006 Paris. Rarissime, 18 rue Saint Roch 75001 Paris. La tuile à loups, 35 rue Daubenton 75005 Paris.
> Enfin, ADel reçoit, sur rendez-vous seulement, à son atelier de La Borne. 02 48 26 96 81.
> Pour tout savoir sur la manière de faire une sculpture en bronze : un site très instructif : http://www.la-borne.com/fifta/index.htm
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