Mercredi 11 décembre à 19 heures, le café associatif “L’antidote", situé 88 rue d’Auron à Bourges, accueillait un “café communard” et faisait salle comble avec un public d’une grosse quarantaine de personnes.
Ouvert au printemps 2019, l’Antidote est un café pas comme les autres, un café associatif original où l’on peut se retrouver dans une ambiance décontractée pour discuter ou assister à des conférences, des projections, des expositions ou d’autres événements. Le bar fonctionne en autogestion, les consommations sont de préférence locales et bios, à tarifs accessibles, des vins d’ici, du café “équitable” à déguster. Les boissons sont à des prix très doux et il faut acquitter une (toute petite) cotisation annuelle de deux euros pour consommer. On peut emprunter ou acheter des livres, il y a des soirées jeux pour la détente, une permanence informatique (problèmes d'ordis, de tablettes, de téléphones portables), des soirées vinyles…
Ce café militant a été créé grâce à une campagne de financement participatif qui a payé les travaux réalisés par les adhérents de l’association. Le lieu est ouvert à d’autres associations ou collectifs citoyens qui partagent les valeurs de l’Antidote. Les amis berrichons de la Commune y ont fait plusieurs conférences, ajoutons des causeries et soirées débat à propos de Notre Dame des Landes, les migrants et réfugiés, Stop Linky, l’enfouissement de déchets nucléaires à Bure…
L’autre soir, en attendant que les choses sérieuses commencent, on se régalait d’un “communard” ou d’un délicieux et généreux vin chaud à la cannelle, j’vous dis qu’ça !
Le café communard “Laïcité, Commune de Paris 1871, enseignement de l'histoire: présence et lacunes” a été une soirée très vivante autour d'un verre avec Michel Pinglaut coprésident des des Amis berrichons de la Commune de Paris, Jean~Marie Favière vice-président, docteur ès-lettres, et Pascal Jardin, Inspecteur général honoraire de l'Éducation Nationale.
Après un rappel par Michel Pinglaut, des décrets de la Commune instaurant la séparation de l’Église et de l’État (trente quatre ans avant la loi d’Aristide Briant en 1905), la laïcité dans l’enseignement, l’école gratuite pour tous (dix ans avant les lois de Jules Ferry en 1881), Jean~Marie Favière a abordé l’enseignement de l’histoire de la Commune (ou sa quasi absence) dans les collèges et lycées. Puis Pascal Jardin a situé la place de la Commune dans les programmes et les livres d’enseignement de l’Histoire, plus sensible aux modes idéologiques actuelles qu’à l’éducation historique et à la formation des futurs citoyens.
En somme, une soirée instructive, critique et décapante, animée par des intervenants de qualité.
> Photos, de gauche à droite : Pascal Jardin. Une vue de la salle avec Michel Pinglaut et Jean-Marie Favière.
> L’Antidote, 88 rue d’Auron Bourges. Mardi, mercredi et jeudi, ouverture de 15 heures à 21 h0. Vendredi et samedi ouverture de 15 h à 23 h. Site web : https://www.ki6col.com/cafe-associatif/