Après avoir rencontré le 24 juin les représentants du collectif “Luttes Séraucourt" qui lui présentaient l'étude architecturale démontrant la possibilité de reconstruire la maison de la Culture sur le site d’origine, Pascal Blanc a fait une déclaration au “Berry Républicain”.
Samedi 27, le quotidien cite la conclusion du communiqué en la qualifiant de phrase sibylline à décoder. “Ce qui prime c’est le projet culturel, pas le projet architectural” déclare le maire de Bourges. Alain Fourgeot, dans son “Bourges Bazar a bien entendu les mêmes paroles lors du conseil municipal. Et Pascal Blanc avait dit quelques jours avant “Je ne m'interdis aucune piste”.
Que signifie cette nouvelle propension à utiliser les “petites phrases” ? Est-ce que Pascal Blanc prépare une reculade ? Ou bien une tricherie pour refuser d’examiner plus sérieusement la possibilité de faire la MCB sur son site en opposant l’étude architecturale de Christian Gimonet au cahier des charges voté pour la nouvelle MCB à construire sur les pentes de Séraucourt ? Ce serait maladroit et pas malin.
Pour le collectif qui s’est plusieurs fois exprimé à ce sujet (notamment lors d’une réunion publique), l’étude architecturale démontre qu’on peut reconstruire la MCB sur son site, mais elle n’a jamais ambitionné d’en être le projet culturel.
Il se trouve que les espaces disponibles sur la parcelle qui contient l’ancienne école de musique, la partie conservée de l’édifice “classé” de Marcel Pinon et les surfaces des anciennes salles démolies, permettent d’en faire plus que sur les pentes de Séraucourt ! C’est tant mieux : qui peut le plus peut le moins !
En effet, si on peut construire une salle de 950 places sur le site originel, on peut aussi en faire une de 750 au même endroit, favoriser telle activité ou telle autre, et ainsi de suite… D’autant plus que les locaux de l’école de musique sont toujours là. Pas besoin de développer la démonstration, tout le monde comprend….
On mesurera la bonne foi de Pascal Blanc à sa réponse. Ou bien il admet que la chose mérite d’être réexaminée, ou bien il essaye de nous faire prendre des vessies pour des lanternes, en comparant les choux et les carottes, en opposant l’étude architecturale et le projet culturel. Ce qui serait une tricherie de plus dans le feuilleton rocambolesque de la MCB.
Le collectif “Luttes Séraucourt” rencontre dans quelques jours la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) pour lui présenter l’étude architecturale. Puis le même jour, le président du Conseil régional. D’autres rencontres avec les ministères, le Conseil départemental …etc, sont en préparation. Michel Autissier président du conseil départemental du Cher, vient de déclarer à propos du financement de la nouvelle MCB : "Notre participation de 2,7 millions d'euros est pour l'instant une incertitude, car nous souhaitons y voir d'abord plus clair sur le projet”. La délibération a été reportée à une date ultérieure….
> Il faudrait sans doute que le maire de Bourges déploie beaucoup d’efforts pour enfumer les berruyers et les partenaires institutionnels avec une nouvelle tricherie. On attend avec intérêt la prochaine “petite phrase”. Et si c’était pour annoncer une reculade ?
> Pour suivre les épisodes du feuilleton de la MCB, lire dans gilblog les pages de la rubrique Culture et MCB. >>> Lien.
> Collectif “ uttes Séraucourt” : Groupe Macu de Bourges/Association des Amis de la Maison de la Culture/Collectif Alternative MCB/Berry’ing/Mon Cher Vélo/Nature 18/Collectif Bourges ta Zad/ki-6-col’/Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF).
> Collectif Luttes Séraucourt 110 rue Charlet 18000 Bourges. Courriel : luttes.seraucourt.bourges@gmail.com
> Pour signer la pétition en ligne. >>> Lien.