Mercredi 15 avril un rendez vous de presse, auquel assistaient notamment Le Berry Républicain, FR3, radio France, Radio Chrétienne en Berry et d'autres médias du web s'est tenu à Bourges. Un dossier énumérant les étapes, les faits, et réfutant les mauvaises raisons qui ont conduit à l'abandon du projet de réhabilitation de la maison de la Culture sur le site originel, a été présenté aux journalistes et leur a été remis. Ce petit résumé sera prolongé un peu plus tard dans gilblog, qui depuis quelques temps s'intéresse à cette affaire...
Petit retour en arrière pour se souvenir que le projet de nouvelle MCB qui a été voté au conseil municipal, a obtenu un permis de construire en bonne et due forme en 2011, et que les architectes lauréats du concours étaient prêts à lancer les travaux.
Mais, suite à la gestion calamiteuse du dossier, le coût du projet initial (qui avait été sous évalué) est passé de 12,8 à 19 millions d'euros hors taxes au fur et à mesure que l'ancien maire "découvrait" des surprises. À la fin c'est trop cher, a dit Serge Lepeltier qui décida d'abandonner les travaux et de construire ailleurs. Mais que penser alors du nouveau projet de "maison de la culture du 21e siècle", chiffré au minimum à 36 millions d'euros (alors qu'on peut faire autrement et pour moins cher) ? Sans parler de la démolition du site historique où 7,6 millions d'euros ont été engloutis !
Étonnament le cahier des charges du projet initial défini par l'ancien maire, n'incluait pas l'ancien Conservatoire de Musique et de Danse situé sur le même terrain que la MCB (parcelle 515), deux mille mètres carrés inoccupés, ce qui corsetait le projet dans un espace réduit. Pour quelle raison ?
L'archéologie et les archéologues ont été accusés par Serge Lepeltier des difficultés rencontrées. En réalité, l'ancien maire a tenté d'en faire le bouc émissaire du fiasco, alors que l'on sait depuis 1936 que l'édifice de Marcel Pinon (devenu MCB en 1964) était construit sur les vestiges de thermes gallo romains ! Pourquoi prétendre que c'était une surprise ? Et pourquoi le coût des fouilles estimé d'abord à neuf cent mille euros, puis à un million et demi a-t-il été transformé en plus de six millions ? Pour impressionner le public et justifier l'abandon du chantier ?
Et pourquoi autant d'obstination à détruire un espace arboré de dix mille mètres carrés, poumon vert au centre de Bourges, classé "Espace Arboré Remarquable" par la Commission des Sites. Pourquoi l'avoir déclassé en catimini ?
En effet, concut le collectif, ce sont de mauvaises raisons. D'ailleurs, ni l'actuel maire de Bourges, ni la préfecture, ni la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) ne peuvent démontrer qu'il est impossible d'édifier la maison de la Culture sur son site. Il n'existe aucun argument, aucun dossier à l'appui. Alors, pour faire la lumière et afin que les berruyers soient correctement informés, le collectif a demandé à un architecte s'il est possible de réaliser la MCB sur le site. L'architecte Christian Gimonet a accepté de répondre par une étude de faisabilité et des plans. Mercredi 15 avril, il a présenté l'étude architecturale qui démontre qu'en effet la MCB sur son site c'est possible ! Il n'est donc pas justifié de vouloir dépenser trente six millions d'euros (une fois et demi plus cher que sur le site historique) et de détruire le jardin de Séraucourt !. Cliquez sur l'image qui présente une coupe et un plan d'une partie de l'étude pour l'agrandir.
Aujourd'hui, le nouveau maire, Pascal Blanc lance une consultation des berruyers sur l'avenir du site historique, mais chacun a deviné que ce n'est qu'une vulgaire action de communication. D'ailleurs, le maire déclare lui-même qu'il ne fera rien sur le site pendant son mandat (alors que la façade classée est très fragilisée). Forcément, la ville déjà très endettée n'en a pas les moyens ! Alors, pourquoi ne pas y réaliser tout simplement la maison de la Culture là où elle est, et pour moins cher ?
> Image : coupe et plan extraits de l'étude architecturale. Cliquez pour agrandir l'image.
> Le collectif Luttes Séraucourt invite les berruyers à une réunion publique d'information, mercredi 22 avril à 18 heures 30 à la salle Familia, 10 rue Marcel Haegelen. Pour le collectif, ce sera l'occasion de démontrer (preuves et projection de plans à l'appui), que la reconstruction sur le site historique est réalisable et que le maire de Bourges ne dit pas la vérité à ses concitoyens.
> Voir aussi dans gilblog, la rubrique Culture et MCB. >>> Lien.
> Sur FR3 informations du Cher le 15 avril à 19 heures : l'interview des associations en video. >>> Lien.
> Le collectif d'associations est composé de :
Groupe MACU de Bourges / Association des amis de la maison de la
culture / Berry’ing / Mon cher vélo / Collectif pour un projet
alternatif maison de la culture / Nature 18 / Société pour la Protection
des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) / Comité Bourges Ta Zad / Association KI-6-col’.
> Pour signer la pétition en ligne. >>> Lien.