Décidément, il ne fait pas bon d’être libertin dans la place de Bourges. En effet, comme le relate le Berry Républicain du 15 janvier 2018, une aide-soignante à domicile vient de se voir licenciée après avoir tourné un film X à caractère privé pendant un congé. Comme le dit le BR, voilà Sabrina qui, du jour au lendemain, se retrouve sur le trottoir sans rien, totalement dépourvue.
En creusant un peu dans l’histoire locale aux archives départementales, je n’ai pas eu de mal à trouver que ce qui touche à la sexualité, à l’ombre de la cathédrale dans la bonne vieille ville de Bourges est plutôt “persona non grata”. En effet dès 1975, la fameuse pâtisserie phallique de Lucien Romangeon a défrayé la chronique jusque dans les salles d’audience du tribunal où les hommes de loi, garants de la vertu eurent les pires peines du monde à dénouer (si j’ose dire), cette affaire. Les rumeurs de l’époque rapportant que nombre d’entre eux furent atteints de priapisme aigu, irréversible …et malheureusement invalidant !
Plus récemment, en 2017, il y eut l’affaire des “câlins fous” à l’hôpital Georges Sand… Scandale : des patients avaient découvert que pratiquer la sexualité était préférable à l’absorption de neuroleptiques. Pour avoir ainsi bafoué la science officielle ils se retrouvèrent dare-dare perfusés, en chambre capitonnée dans le but de calmer leurs ardeurs… (Voir mon reportage “Câlins fous à George Sand” dans Gilblog >>> Lien).
Mais revenons à Sabrina qui, pour avoir voulu découvrir ce dont elle pouvait être capable et ce vraisemblablement dans le but louable de se perfectionner dans ce monde où l’on a de cesse de nous dire qu’il faut être performant dans tous les domaines, aura été victime d’une délation aussi perfide que perverse.
Car, qui nous fera croire que ce sont les personnes âgées dépendantes qui l’auront reconnue en pleine action et dans le plus simple appareil, alors que ces dernières sont bien souvent dans l’impossibilité de sélectionner seules une chaîne sur leur antique téléviseur “Ducretet-Thomson” pour regarder au mieux “Top Chef” ou au pire “L’Amour est dans le pré” ? Émissions qui sont par ailleurs l’expression d’une dérive libidineuse aggravée !
Donc et suivant l’expression consacrée depuis l’affaire Weinstein, notre Sabrina a bel et bien été balancée par une brochette de frustrés tourmentés par les hormones en délire et piqués au vif de leur solitude par une jalousie un tantinet maladive.
Toujours est-il que cette formation qui n’était pas continue aurait pu être mise à profit dans le cadre de son travail au sein de “Aider la vie” pour le plus grand bonheur des personnes en état de dépendance vieillesse comme le préconisait l’excellent chanteur Henri Tachan dans sa chanson “Une pipe à pépé“, pour laquelle je vous livre pour une écoute attentive le lien en fin de reportage. La mise en application de sa formation pratique eut été de salut public me semble-t-il…
Le destin en aura, hélas, voulu autrement et l’affaire ayant été portée devant les tribunaux par Sabrina, c’est le 19 février 2018 que le tribunal des prud’hommes étudiera ce dossier et se prononcera sur la légalité de ce licenciement.
Un licenciement de catégorie X, bien entendu.
Affaire à suivre…
> Alain Broglio envoyé spécial pour gilblog et la revue Libérez les corps.
> Et pour entendre “La pipe à pépé”, voici le >>> Lien.